Déconfinement : la FGTE-CFDT demande au Gouvernement de corriger de toute urgence des lacunes sur la sécurité sanitaire des salariés et des usagers
des transports.

La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement (FGTE-CFDT) a été reçue, la semaine passée, dans ses diverses composantes professionnelles (Route, Transports Urbains, Cheminots, Aériens, Maritime, Environnement, territoires et autoroutes) par Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’Etat chargé des transports.
Cette réunion portait sur les dispositions prises dans le cadre de la première phase de déconfinement qui court jusqu’au 2 juin.
La FGTE-CFDT a interpellé le Secrétaire d’Etat sur de nombreuses questions liées à la sécurité sanitaire dans les transports, tant pour les salariés que pour les usagers : protection des conducteurs routiers et urbains par condamnation des accès avant, règles de distanciation sociale dans les transports publics et scolaires, sécurité des chantiers ayant vocation à reprendre sur les routes...
Plusieurs problématiques sociales et économiques propres à chaque secteur ont également été soulignées par la FGTE-CFDT telles que la relève des marins, l’aide aux entreprises stratégiques des secteurs aérien et ferroviaire, la nécessité d’une régulation de la concurrence dans les transports aux niveaux national et européen.
La FGTE-CFDT a demandé au Gouvernement de revoir sa copie de toute urgence sur trois points d’importance majeure :
1. pour la FGTE-CFDT, il est incompréhensible que des mesures de protection sanitaire, rendues obligatoires par décret durant la période de confinement, deviennent d’application facultative lors de cette première phase de déconfinement.
Comment expliquer, en effet, que l’obligation de nettoyage et de désinfection quotidienne des véhicules de transport public, figurant dans les mesures prises en mars, soit absente des décrets des 11 et 12 mai, alors même que le nombre de personnes transportées sera plus important et que la circulation du virus reste toujours active dans plusieurs régions ?
Pour la FGTE-CFDT, cette omission doit être corrigée au plus vite.
2. la FGTE-CFDT juge inacceptable qu’un dispositif de reconnaissance automatique du Covid-19 comme maladie professionnelle soit refusé aux salariés et aux agents publics des secteurs du transport et de l’environnement.
Déjà, la CFDT demande que ce dispositif concerne tous les salariés qui, quel que soit leur métier, en assurant des activités essentielles durant la crise sanitaire, ont été, plus ou moins, touchés par ce virus.
La FGTE-CFDT le revendique aussi pour l’ensemble des salariés du transport qui ont démontré un engagement sans faille, au péril de leur santé et parfois de leur vie. La FGTE-CFDT a souligné que ce refus était encore plus scandaleux pour les salariés du transport sanitaire, régulièrement en contact rapproché avec des malades du Covid-19.
3. pour la FGTE-CFDT, le modèle d’ouverture à la concurrence des secteurs régulés doit être repensé. Les enseignements de la crise sanitaire doivent être retenus : la priorité doit aller à une stabilisation des acteurs des différents secteurs et à un renforcement des régulations sectorielles pour arrêter immédiatement tout effet d’opportunité et repousser tout dumping social.
La FGTE-CFDT attend des retours rapides du Gouvernement sur ces trois points.
Ses différentes branches restent mobilisées afin d’obtenir, par tous moyens, les mesures nécessaires à la protection des salariés, dans cette première phase de déconfinement progressif.