Chapeau: L’effroi, puis la honte sont les premiers sentiments qui nous envahissent en lisant l’article de Mediapart. Il met en avant par des mots simples, sincères et vrais la réalité de la vie au travail de ces femmes, ces collègues, ces collaboratrices que nous croisons tous les jours. Stop !

Ces salariées racontent leurs peurs, leurs angoisses, leurs souffrances et les violences subies. Les chiffres en France sont éloquents : une femme sur trois subit un harcèlement sur son lieu de travail et notre entreprise ne fait, malheureusement, pas exception à la règle !
La responsabilité de la direction est engagée pour que disparaissent les castes intouchables et moyenâgeuses qui font taire les victimes et promeuvent les coupables !
Prenons conscience collectivement de la gravité de la situation pour que ces femmes ne soient plus ni invisibles ni inaudibles. La petite humiliation, le petit geste mal placé, la plaisanterie non consentie, la soi-disant pulsion mal contrôlée, l’insistance gênante, tout cela à un nom en droit français : le sexisme.
Le sexisme au travail est puni par la loi !
Définition : « Tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant » (art. L. 1142-2-1 du Code du travail).
La CFDT Air France alerte !
Il faut que les agress eurs soient sûrs et certains que le moindre acte aura une conséquence pour eux !
Cette exigence vaut pour la société en général, bien sûr. Partout où une possibilité existe de prévenir, dénoncer, ester en justice, punir, il n’y a d’autre choix que de le faire ! Cet article de Mediapart met en lumière particulièrement= le secteur PN, où la gent masculine est ultra-majoritaire dans les postes à responsabilité
D’autres secteurs ont la même configuration et ont aussi les mêmes dérives... Pour la CFDT, Il faut briser ce cercle vicieux, qui veut que lorsque rien n’est puni, tout soit permis.
La réaction timorée de l’entreprise à la diffusion de cet article nous laisse à penser que l’omerta est de mise.
Il faut une volonté et une fermeté sans faille, pour que la parole se libère
Prendre le risque d’en rester à l’affichage de bonnes intentions, c’est assumer qu’il y aura d’autres mains aux fesses, d’autres vulgarités sexistes, d’autres contraintes, d’autres viols...
Pour la CFDT Air France, il est temps d’être dans l’action
Par la négociation de l’accord sur le harcèlement, nous avons l’opportunité de créer un véritable outil pour la défense des victimes qui ne sont coupables de rien : ni de donner leur numéro de téléphone ni d’un sourire généreux ni de leur âge.
Prévenir, écouter, protéger, sanctionner sévèrement & ester en justice doivent être les maîtres mots de notre action !
Tout le reste serait illusoire et vain. En nous donnant les moyens de sanctionner les coupables, nous devons aussi permettre à tous les autres qu’aucune suspicion ne pèse sur leurs épaules.
Les revendications de la CFDT Air France
- L’intérêt d’un numéro vert pour rompre le silence.
- Le traitement des plaintes des victimes par un autre service que celui d’origine afin assurer un traitement juste.
- La sévérité des sanctions, dès les premiers actes, pour lutter contre l’impunité.
- Une communication visible et percutante, qui rappelle la loi et les sanctions possibles.
- Le renforcement des dispositifs de la charte dans les secteurs sensibles
Il est temps d’arrêter de renvoyer les victimes à leur silence !
Air France et ses dirigeant·e·s doivent prendre la mesure de ce fléau. Des mesures urgentes doivent être prises, insistant sur la nature, la gravité et l’ampleur du problème de la violence à l’égard des femmes. C’est un engagement de toutes et tous, que ce soit du côté de la direction, mais aussi du
côté syndical. La crise actuelle a révélé la fragilité des femmes victimes de violences diverses. Ces femmes doivent être une priorité absolue pour Air France, quels que soient les problèmes économiques que nous rencontrons aujourd’hui.
La CFDT sera intraitable sur ce sujet
Plus que jamais, Air France a besoin de paix et de sérénité pour se relever et affronter les défis qui se dressent devant elle. La direction doit s’engager ! La peur doit changer de camps ! Vous en êtes responsable, nous en sommes les garant·e·s. l