Chapeau: Être et avoir l’été

L’été 2017 vient de baisser ses rideaux. Comme beaucoup, j’aurais aimé qu’il se prolonge encore un peu. Mais c’est comme ça, on ne peut pas y couper. Le rythme des saisons est toujours présent, c’est bien l’automne qui lui a succédé et, sur cet ordre des choses, même le gouvernement n’y peut rien !
Sachant lire, mais pas dans le marc de café, je ne puis, a priori, dire de quoi ne sera fait cet automne 2017, ni sur le plan météo, ni même sur le plan social et économique. En revanche, en regardant dans le rétroviseur, je peux dire que cet été 2017
aura été particulièrement riche en événements. Il aurait fallu éditer un FGTE magazine quotidien pour tous les commenter. À défaut, j’ai choisi de retenir ceux qui m’ont le plus marqué.
Tout d’abord, ce sont les attentats terroristes qui ont encore frappé à plusieurs endroits, dont Barcelone. Combien de victimes innocentes aurons-nous encore à déplorer avant que ne cessent ces crimes odieux commis au nom d’un idéal fanatique ?
Face aux fractures qui traversent notre pays, il y a urgence à définir les contours d’une France réconciliée et à agir pour relever collectivement les défis qui sont devant nous. Au coeur des difficultés que nous rencontrons figurent les injustices sociales, environnementales et territoriales.
Ensuite, ce sont les propos tenus par le président des USA à la suite des manifestations des mouvements racistes et d’extrêmes droites, propos qui valident et encouragent ceux qui les tiennent.
Compte tenu des turpitudes que l’on pourrait qualifier de « trumpitudes » de ce président, nous sommes en droit de nous demander s’il aura les moyens d’aller au bout de son mandat. Enfin, ce sont les déclarations, les annonces du président français et de ses ministres concernant les réformes sociales et la construction du budget 2018. Concernant les ordonnances sur la réforme du marché du travail, la CFDT a fait des propositions pour améliorer le texte, lors des rencontres bilatérales.
La CFDT a fait connaître les lignes rouges qu’il ne fallait pas franchir. La baisse des aides personnalisées au logement, même modeste, est à mettre en parallèle avec la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune.
Pour redonner du pouvoir d’achat aux salariés, la décision de transférer les cotisations chômage et maladie sur la CSG, dont le taux passerait de 7,5 % à 9,2 %, pose la question du pouvoir d’achat des retraités.
Au moment où l’on parle des effets secondaires provoqués par le médicament pour la thyroïde, le gouvernement ne devrait-il pas, lui aussi, tenir compte des effets secondaires provoqués par ses réformes ?