Chapeau: Notre prochain conseil UCR se tiendra en octobre 2017, soit un siècle tout juste après la révolution russe. D'ici là, de nombreux événements touchant à l’organisation du monde, de l’Europe et de notre pays vont se dérouler. Nous en serons soit acteurs, soit spectateurs, mais en tout état de cause, ils auront tous des répercussions plus ou moins importantes sur notre quotidien.

Des événements qui se sont déroulés, il n’y a pas si longtemps, commencent à produire leurs effets. S’il ne fallait en citer qu’un, ce serait naturellement, l’élection de Trump à la présidence des États-Unis. En effet, après une campagne électorale haineuse, de falsification de la vérité, de mensonges répétés, il s’est hissé, contre toute attente, et en particulier celle des sondages, à la tête de la Maison-Blanche.
Depuis, il s’est fâché avec les Européens et a eu une prise de bec avec la chancelière allemande. Il a engagé un affrontement verbal avec l’Iran et avec tous ceux qui voient les États-Unis comme le paradis sur terre. Il s’est coltiné dans six pays arabes à majorité musulmane, ainsi qu’au Mexique, avant de menacer de l’envahir. En réalité, il veut en finir avec une diplomatie américaine non pas atone ou prudente, mais inscrite dans l’histoire. Il veut agir rudement sur la base de ses options idéologiques binaires.
Les nouveaux amis de Trump sont Poutine, May, Erdogan ou Netanyahou, tous populistes, isolationnistes, agressifs et brutaux. La grande Amérique est aux mains d’un homme inquiétant !
En 1989, le mur de Berlin qui mesurait 155 km s’effondrait
Aujourd’hui, de nombreux dirigeants politiques appellent à en construire de plus hauts et de plus longs. L’hospitalité est devenue, pour certains, un gros mot. Dans les années 1970, la France a accueilli, avec un grand consentement, plus de 120 000 « boat people ».
La France, qui aujourd’hui connaît une montée sans précédent des populismes de droite mais aussi de gauche, n’est nullement à l’abri, elle aussi, d’un isolationnisme. Notre démocratie aurait pu être mise à mal lors des derniers scrutins. Nous avons été nombreux à tirer le signal d’alarme, mais aussi à éviter d’avoir les larmes aux yeux le soir des dépouillements !
Concernant les élections TPE
Les résultats, tant sur la participation que sur l’audience accordée à la CFDT, sont un peu décevants. Le déferlement de violence et de contre-vérité
sur la loi travail ne nous a pas aidés. En revanche, l’implication des retraités CFDT dans la campagne a été active, même parfois plus, à certains endroits, que celle des salariés.
L’agenda social post-élections portera principalement sur la négociation de l’assurance chômage
Qu’en sera-t-il après les scrutins des législatives ? Quelle place sera réservée au dialogue social ?
Il serait bien de faire le bilan du quinquennat qui s’est achevé, des résultats des conférences sociales, mais aussi des avancées obtenues ou pas pour les retraités. C’est bien le taux de remplacement qui est de plus en plus une préoccupation. Les dépenses contraintes doivent aussi être mises en lumière. Dans la note préparatoire au débat sur l’actualité revendicative, note qui, par ailleurs, dépeint bien la situation dans son ensemble, une part importante est faite à la santé. Notre système de santé est un élément structurant de notre société et fait encore partie intégrante de notre pacte national.
Le pouvoir d’achat reste une revendication forte des retraités.
La revalorisation des pensions sur les salaires plutôt que sur les prix ne peut, à elle seule, nous satisfaire...
La mise en place d’une sécurité sociale universelle, prônée par certains, est-elle pertinente ?
La solution qui viserait à augmenter le taux de remboursement de l’Assurance maladie obligatoire ne permet pas de mettre fin aux inégalités face à la maladie et aux renoncements de soins. En témoigne l’exemple du régime d’Alsace-Moselle, qui montre les limites du modèle.
Cette réalité s’explique par le fait que la base de remboursement de la Sécurité sociale est trop souvent sans rapport avec les prix réellement pratiqués. Par conséquent, le véritable sujet qui mériterait d’être placé au cœur du débat public devrait porter sur la limitation, pour ne pas dire la suppression des restes à charge des assurés. La complémentaire santé fait désormais partie du dispositif de prise en charge. Nous devons naturellement privilégier le système mutualiste. En revanche, nous proposons de réfléchir à un taux de cotisation de la mutuelle qui prendrait en compte les revenus des adhérents, ce qui serait plus équitable.
Nos relations intersyndicales
Sur quelques dossiers dont la mise en place des Conseils départementaux de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA), nous arrivons à trouver un terrain d’entente. Il est plus compliqué, voire impossible de mener des actions communes sur des sujets plus « politiques ». Alors, y aurait-il deux types de syndicalisme irréconciliables ?