Chapeau: La majorité des français n’a pas voulu payer une addition salée en votant pour Le FN. nous avons ainsi évité de nous prendre une gamelle électorale...

Les clients estiment parfois que l’addition est « salée » lorsqu’elle leur semble très élevée. Cette expression, apparue au XVIème siècle, tire son origine de l’une des principales taxes prélevée à l’époque, la gabelle. Elle portait sur le sel, qui était alors un monopole royal. Pour en acheter, on devait se rendre dans des entrepôts spéciaux, les greniers à sel, qui n’en vendaient qu’en quantités limitées. Or, ce produit était d’une grande importance pour le peuple, et servait notamment à conserver la viande. Cette taxe, détestée, a laissé un véritable traumatisme et a, par ailleurs, donné naissance à cette expression, qui continue d’être utilisée, malgré la disparition de la gabelle en 1792. Cette expression continue d’être utilisée malgré la disparition de la gabelle, en 1790. La CFDT a mis en garde non pas les clients, mais les citoyens, les électeurs, sur la note qu’ils auraient dû acquitter si les tenants de la sortie de la France de l’Union européenne avaient emporté les dernières élections présidentielles.
Sortir de l’euro et ressusciter le franc, une plaisanterie
La France, à en croire les diseurs de bonne aventure, serait ainsi parvenue à terrasser les vieux démons que sont le chômage, la croissance faible, les déficits, la dette et la désindustrialisation… Les mythes ont la vie dure. L’euro n’était pas né que François Mitterrand, en 1982, aurait, dit-on, eu la tentation du repli national. Larguer aujourd’hui les amarres n’a rien du grand saut dans l’inconnu. Outre son prix politique, nous connaissons tous les risques d’un frexit : chute de la monnaie, hausse des taux d’intérêt, baisse du pouvoir d’achat, explosion de la dette, chômage et spoliation des épargnants (les retraités entre autres). Pourquoi en être sûr ? Parce que dans un pays affaibli, les mésaventures financières produisent les mêmes effets économiques. Qu’il faille réparer les brèches de l’euro ne fait aucun doute. Mais jeter le bébé monétaire avec l’eau du bain aurait été le risque d’une déflagration financière mondiale et le démembrement d’une Europe où rôde d’ores et déjà le populisme.