Chapeau: Bilan : 6 emplois
Les élus de l'agglomération mâconnaise ont décidé de mettre en fonction une navette gratuite en centre-ville. Si l'instauration de celle-ci faisait partie du programme électoral lors des dernières élections municipales - ce qu'ils avaient oublié de dire aux électeurs - c'est la réorganisation de l'ensemble du réseau de transport urbain que cette décision entraînait. La mise en fonction de la navette début mars a eu comme conséquence la transfert d'un des deux bus qui circulaient sur la ligne E. La conséquence pour les usagers est une hausse de la fréquence qui passe de 20 à 40 minutes.

Cela n'est que le début puisqu'en septembre, le temps de fréquence entre deux bus de l'ensemble des lignes, sauf la fameuse navette, sera en moyenne de 40 minutes !!! Cette réorganisation est catastrophique pour les habitants de l'agglomération mâconnaise qui n'ont que ce moyen de transport pour se déplacer et pour ceux qui avaient fait le choix d'utiliser les transports en commun à la place de leur voiture. Elle est aussi lourde de conséquences pour les salariés de Carpostal Mâcon puisque ce sont 6 postes sur 48 qui sont supprimés.
Les OS (CFDT et CFTC) ont demandé à être reçues par le responsable des transports. Celui-ci, qui n'a manifestement aucune connaissance en matière de transports urbains, tentait d'expliquer la cohérence du nouveau réseau et la nécéssité de faire des économies. Alors pourquoi une navette gratuite? Il annoncait aussi qu'il n'y aurait pas de licenciements et que des solutions seraient trouvées pour les six salariés concernés par la perte de leur poste. A la demande des OS de mettre ces engagements par écrit, le responsable a préféré botter en touche.
La CFDT a fait son travail à l'intérieur de l'entreprise en ce qui concerne la recherche de solutions pour ces 6 salariés, pour négocier les roulements, le temps de parcours... etc. Elle a aussi pris la décision de mener des actions en dehors de l'entreprise : conférence de presse, tractage, pétition (déjà plus de 250 signatures), rencontre avec des associations d'usagers, des élus politiques, avec comme objectif de faire comprendre aux responsables de l'autorité organisatrice des transports que leur projet ne répond pas aux besoins de la population de l'agglomération mâconnaise. Leur politique transport aura des conséquences économiques importantes pour l'entreprise. Les NAO qui viennent de débuter auront valeur de test car la direction dit avancer à vue et n'a aucune vision à moyen et long terme de l'architecture du nouveau réseau voulu et décidé par les élus du SITUM. Le constat que nous partageons avec la direction est que la désaffection pour les transports urbains va être importante.
Il reste encore 5 mois pour la mise en place totale de la réorganisation des lignes de bus, 5 mois pendant lesquels la section CFDT va agir pour empêcher la casse du service public et conserver les emplois.
Rédigé par Gaston Letanneur