Chapeau: Les NAO qui viennent de se dérouler sont les meilleures dont nous ayons eu connaissance dans les transports urbains où l’augmentation du point 100 ne dépasse pas 0,7% et est bien souvent comprise entre 0,2 et 0,6%.

Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, le fonctionnement des IRP pose problème. La section a vécu la tenue d’élections professionnelles rocambolesques puisque ce sont des candidatures uninominales et non des listes qui ont été soumises aux électeurs ! Et il a fallu revoter pour élire les élus du CE. Nous avons mis cela sur le fait que l’entreprise était passée de moins de 50 salariés à plus de 120 en peu de temps et qu’il fallait qu’elle étoffe sa direction des ressources humaines.
Il a fallu nous rendre à l’évidence, ce n’est pas une méconnaissance des textes mais bien des pratiques assumées pleinement
par l’entreprise. Dernier avatar de cette gestion c’est le déficit de 800000€ de la prévoyance avec comme corollaire une hausse des cotisations supportées par les salariés.
La direction n’a jamais informé les élus sur le déficit des années précédentes, comme la loi le lui impose.
Cette dernière nouvelle a fait réagir la section. Le directeur fidèle à son habitude ne donnait aucune information et faisait le dos rond sans doute en espérant que cela passe. Les élus CFDT décidaient de faire voter en CE une expertise des comptes de l’entreprise avec comme objectif de voir les rapports entre l’entreprise et l’autorité organisatrice. Ils ont consulté une avocate pour envisager les suites à donner à l’absence d’information obligatoire sur le contrat de prévoyance.
Nous avons utilisé le terme « paradoxale » au début de cet article car nous avons à faire à une régie à simple autonomie financière qui dépend de la communauté d’agglomération du pays de Martigues dont la ville est gérée par le Parti Communiste. Nous avons essayé à de nombreuses reprises de rentrer en contact avec les responsables politiques mais en vain.
A l’heure où le contenu du Code du travail est attaqué pour sa soi-disante lourdeur, il est plus que surprenant que le PCF se conduise comme le Medef.
Comme si cela ne suffisait pas, le maire envisage que Transdev exploite le réseau alors qu’il avait écrit il y a moins d’un an dans un livre «Métropole, un autre chemin que la gestion en mode public est la seule garantie possible pour maintenir les solidarités, les équilibres territoriaux, la mixité sociale, l’égalité de traitement, dans une vision d’intérêt général ».
La section décidait avec la CGT de déposer une alarme sociale avec comme motif le maintien d’une gestion publique. Un premier arrêt d’avertissement, fin mars, a permis de mesurer la détermination des salariés.
Si le maire ne prenait pas un autre chemin que confier la gestion d’Ulysse à un opérateur privé, il devra faire face à un mouvement de grève de grande ampleur.
SALIMA BERTHON