Chapeau: C’est par une belle journée d’automne que l’Union Confédérale des Retraités a fêté son soixante-dixième anniversaire.

À cette occasion, elle a réuni 200 militants responsables des UTR, URR et UFR, ainsi que les membres du Conseil UCR au siège de la conFédération. Cette manifestation a été l’occasion de revenir sur notre histoire, mais pas uniquement. C’est aussi l’évolution de la société et la place des retraités sur ces sept décennies qui ont été abordées. Après Dominique Fabre, secrétaire générale de l’UCR, c’était Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des personnes âgées et de l’autonomie qui est intervenue. Elle a tenu à rappeler le rôle déterminant joué par la CFDT pour qu’enfin naisse la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Elle a aussi insisté pour que la CFDT soit un relais pour faire remonter les cas de non application de cette loi par les conseils départementaux.
Ensuite, deux tables rondes ont été organisées : L’histoire marque les hommes et les femmes, à laquelle participaient deux sociologues, ainsi que l’auteur du rapport interministériel sur l’adaptation de la société au vieillissement et Les femmes et les hommes construisent l’histoire, avec comme intervenants un maître de conférence spécialisé dans les domaines du syndicalisme, Gilbert Jerôme, SG de l’UFR, ainsi que Laurent Berger.
La première table ronde fut l’occasion de rappeler la place croissante des retraités et des personnes âgées dans la société. En effet, la France compte 15 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront près de 24 millions en 2060. Dans quelques années, les personnes de plus de 60 ans seront plus nombreuses que les moins de 20 ans. Cette double révolution silencieuse démographique et d’allongement de la vie va influer les nouveaux modes de vie, l’intergénérationnel, la protection sociale et le monde de la santé. Certains voient une source d’inquiétude dans cette évolution. D’autres une chance sociale, sociétale, économique.
Après la lutte des classes, allons-nous connaître la lutte des âges ?
Dans ce contexte, la CFDT Retraités a un rôle important. Il est loin le temps où des dissensions se manifestaient entre ceux qui voulaient que notre syndicalisme retraités soit confiné dans une sorte de club d’anciens tourné vers l’amitié et l’entraide, et ceux qui souhaitaient s’orienter vers une défense des droits et pour agir et peser sur les choix de société. Aujourd’hui, la CFDT a besoin de ses militants retraités. Le prolongement de l’engagement syndical est une nécessité pour faire vivre les couleurs de la CFDT. L’avenir, c’est de continuer à défendre un syndicalisme confédéré qui revendique prioritairement l’intérêt général. L’âge n’est qu’un repère calendaire au cours de notre vie. Ce soixante-dixième anniversaire de la CFDT Retraités ne représente qu’une étape de plus au regard des nombreuses années qui s’annoncent encore passionnantes.