Transports, les entreprises ne jouent pas l’esprit du CSE ! Le secteur maritime particulièrement touché, BRITTANY FERRIES en première ligne

Le secteur maritime-et plus particulièrement, la Compagnie BRITTANY – FERRIES, premier employeur de marins Français, saborde de façon méthodique toute négociation constructive proposée par nos représentants CFDT, en appliquant un schéma d’entreprise « terrestre » avec un minimum légal, qui ne correspond en rien aux spécificités indispensables aux marins. Certaines Compagnies ont pourtant trouvé des modalités de fonctionnement adaptées, tout comme dans les autres secteurs de transports !
Le premier bilan de la mise en place des CSE est des plus mitigés et la note d’étape du Comité d’évaluation des ordonnances relève bien le jeu perfide de certaines entreprises à vouloir réinterpréter le sens même des textes, qui était de relancer la dynamique du dialogue social au plus près des salariés, même si de rares entreprises ont réussi à le renouveler !
Force est de constater que certaines entreprises ont surtout vu la possibilité de réduire à la fois leurs coûts et les prérogatives des organisations syndicales.
La mise en place des CSE se fait a minima, sans prise en compte de particularités inhérentes à certaines branches ou entreprises.
L’entreprise BRITTANY FERRIES, acteur majeur du périmètre maritime Français, à maintes fois a été soutenue par l’Etat, sans contrepartie sociale. Pour la mise en place du CSE, cette entreprise aurait dû être un exemple sur les modalités proposées et être le vecteur de la Branche. Mais c’est plutôt une vague de destruction sociale dans son secteur, qu’elle a entamée.
Nous rappelons que le Président de BRITTANY FERRIES est aussi le Président d’Armateurs de France, ce qui en l’état, permet de faire « coup double ».
La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement avec la Confédération CFDT a déjà alerté le Ministère du Travail, à sa demande, sur les entreprises ne jouant pas le jeu de la mise en oeuvre des CSE ; Brittany Ferries en fait partie.
A ce jour, nous notons les difficultés de l’Etat à faire appliquer sur ce dossier l’esprit de fond qui a motivé les transformations du dialogue social. L’Etat aurait-il été trahi ?
La Fédération des transports CFDT soutient avec force ses représentants cadres navigants et équipage, qui ont décidé de s’opposer à ce simulacre de dialogue social.