Le 11/03/2024 par La rédaction

SALAIRES MINIMAS CONVENTIONNELS

L’UTP nous a envoyé le « rapport de branche » pour présenter les NAO sur les minimums conventionnels de branche.
Il est bon de rappeler que les 6 premiers coefficients sont forfaitisés, du 145 au 190.
Le coefficient 170 étant le premier coefficient des ouvriers OP1, le 185 le deuxième OP2
Nous comprenons pourquoi il est difficile de recruter à la maintenance.
Le coefficient 190 est aussi forfaitisé et c’est le dernier avant le coefficient de conducteur receveur le 200 !

Depuis le 1 janvier 2019, le SMIC a augmenté de 16.15 % alors que la valeur du point conventionnelle n’a augmenté que de 10.18%.
Il faudrait donc presque 6% pour compenser l’augmentation du SMIC et la smicardisassions des minimas conventionnels.


Mais l’UTP prend de tout temps le même indicateur pour la revalorisation des salaires qui pour 2023 est de 4.9% ce qui devrait déjà permettre de revenir à quelque chose de plus cohérent et pour
rattraper le retard pris nous demandons 5,4 % pour être en lien avec la politique des petits pas de l’UTP sur les minimas.

Nous demandons aussi :
La mise en place d’un calendrier pluriannuel permettant la mise en place d’un 13ème mois conventionnel. Pour rappel, plus de 90% des salariés de la profession l’ont par accord d’entreprise. Pour les salariés non couverts par un accord d’entreprise, il nous revient de faire preuve d’ingénierie sociale pour transformer progressivement les primes existantes (prime vacances, prime de noël, …) en un véritable 13ème mois ;

Une harmonisation de la grille d’ancienneté pour tous les salariés par la mise en place d’un palier à 25 % pour 25 ans d’ancienneté, d’un palier à 30 % pour 30 ans d’ancienneté et d’un palier à 35 % pour 35 ans d’ancienneté. Il s’agit d’une mesure de justice sociale afin de gommer une différence de traitement, que rien ne justifie à ce jour, entre les salariés du collège ouvrier et employés et le personnel agent de maitrise, technicien, ingénieur et cadre. La mise en place d’un palier supplémentaire tient compte de l’allongement des carrières suites aux réformes successives d’allongement de la durée du travail avant le départ à la retraite.

Vous prenez dans le rapport de branche les salaires moyens de la branche ouvrier 2310 € net, employé 2430€ net, aujourd’hui nous sommes réunis pour les minimas de branche et pas pour les salaires moyens.

Pour l’ouvrier c’est plutôt 1793€ brut ( coef 185 CCN ) et non 2310 € net !

Sur les statistiques des salaires par rapport au SMIC les salariés des TUV sont moins mal loti que les routiers et que l’ensemble des CCN sur le papier, mais nos salariés aux minimums conventionnels ont des coefficients forfaitisés et loin des moyennes. Le Conducteur Receveur à la CCN est à 1884 € brut ! soit 1450 € net !

Attractivité des métiers vous avez dit !

Vous précisez aussi que moins de 3% des salariés sont en dessous de 1.2 SMIC c’est peu mais c’est trop.
Nos revendications s’imposent donc, d’autant que les entreprises vont pouvoirs utiliser comme bon leur semble ( si l’accord est signé ) la cotisation conventionnelle avec des réserves qui culmine à environ 15 millions d’Euros, qui, à la base depuis 1996 servait à former les salariés sur la sécurité des biens et des personnes mais à cause d’un manque d’attractivité de nos métiers et un sous-effectif maintenant récurrent, les entreprises ne permettent plus aux salariés de faire les formations pour la prévention de l’insécurité malgré des chiffres d’agressions qui ne cessent d’augmenter.
Nous attendons donc des propositions sérieuses de l’UTP.

Réponse de l’UTP :

La dernière proposition de l’UTP est la suivante :
3% d’augmentation au 1° janvier 2024,
Puis 1 % d’augmentation au 1° mai 2024.
Valeur du point au 1° mai 9.80 €
Les 5 premiers coefficients sont forfaitisés.