Le 20/03/2023 par La rédaction

Après huit journées de mobilisation de très haut niveau, notre opposition à la réforme des retraites reste intacte !

Elle est largement suivie par une large majorité des citoyennes et citoyens. Elle s’est exprimée par des manifestations, lors desquelles plus de 12 millions de travailleurs et travailleuses ont protesté pacifiquement contre le projet gouvernemental. C’est le plus important mouvement social que le pays ait connu depuis 50 ans, réunissant - et c’est à noter-des travailleurs et des travailleuses de toutes les professions et de tous les territoires. La pétition intersyndicale a aussi recueilli plus d’un million de signatures. Pour la CFDT, la légitimité démocratique ne se limite pas aux résultats des élections et à la légitimité du vote. Elle se construit aussi à l’épreuve de l’exercice du pouvoir, dans la capacité à comprendre l’état du pays, à tenir compte de l’opinion et des corps intermédiaires.

En dépit de cette situation, la semaine passée a été marquée par un vote précipité au Sénat puis par la tenue de la commission mixte paritaire, théâtre à huis-clos d’arrangements entre amis qui n’ont guère prospéré.

Constatant l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, le gouvernement a finalement coupé court aux débats en déclenchant le 49-3, après avoir utilisé tous les artifices constitutionnels pour escamoter les discussions et faire passer sa réforme rejetée massivement par les travailleurs.

C’est un aveu de faiblesse ! Et c’est à mettre à l’actif de la mobilisation qui a convaincu de nombreux députés de ne pas la voter. De même, le rejet de l’amendement « Retailleau » sur l’alignement des régimes spéciaux ou les tentatives d’introduction capitalisation ont été refoulées grâce à la mobilisation.

Malgré nos alertes répétées, le Gouvernement n’a cependant pas voulu entendre la colère qui se manifeste depuis jeudi par des mouvements spontanés avec des risques importants de débordements.

L’irresponsabilité du Gouvernement est inacceptable : en optimisant à outrance toutes les procédures prévues par la Constitution pour éviter et escamoter la contradiction, cette réforme rejetée par une très large majorité, est déconnectée de la réalité des travailleurs, de la difficulté de leurs conditions de travail.

Elle est un déni de démocratie sociale et un corsetage de la démocratie parlementaire !

Face à cette situation, la FGTE-CFDT répète qu’une seule issue est possible pour la paix sociale et civile : le retrait immédiat et entier du projet de réforme.

Quelle que soit l’issue des différentes motions de censure déposées, la contestation sociale doit se poursuivre et s’amplifier pour obtenir le retrait, dans l’exigence de détermination responsable qui a toujours été celle de la FGTE.

POUR EXIGER LE RETRAIT LA FGTE-CFDT APPELLE LES SALARIES ET AGENTS DES TRANSPORTS ET DE L’ENVIRONNEMENT A SE MOBILISER MASSIVEMENT LE 23 MARS.

Nous appelons aussi tous les travailleurs et toutes les travailleuses à participer à des rassemblements syndicaux sur leurs territoires dès aujourd’hui, dans le respect des biens et des personnes, en toute indépendance des partis politiques.

LA VICTOIRE EST POSSIBLE SI NOTRE MOBILISATION EST MASSIVE !

Le nombre de grévistes doit être maximal dans les entreprises et les administrations de nos secteurs et toutes les personnes qui le peuvent sont appelées à rejoindre les manifestations et actions organisées par les syndicats dans les territoires pour afficher le rejet profond de cette réforme brutale et injuste.

Tous les grévistes adhérents à la CFDT seront indemnisés dès la première journée de grève. C’est le moment d’utiliser en force ce levier auquel le Gouvernement
nous contraint par son obstination.

Toutes nos branches sont impactées par cette réforme inutile, brutale et injuste.

Les salariés de la FGTE-CFDT, de tous nos secteurs et métiers chauffeurs routiers, transport de fonds, cheminots, ambulanciers, salariés de la collecte des déchets, conducteurs de transports collectifs, salariés de la manutention et du nettoyage, agents publics, marins et aériens, ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre. Tous ont été au rendez-vous et reçoivent aujourd’hui pour seule reconnaissance une lourde pénalisation dans le cadre de cette réforme injuste et illégitime !

Salarié-e-s du Transport et de l'Environnement, tous métiers confondus, exigeons le retrait total et immédiat de la réforme des retraites : c’est la seule issue possible et raisonnable !

Toutes et tous en grève, en action et dans la rue, le jeudi 23 mars !