Du 19 au 23 mai, la ville d’Èze-sur-Mer a accueilli une semaine de formation dédiée aux jeunes syndicalistes du secteur ferroviaire. Organisée par le syndicat allemand EVG (Eisenbahn- und Verkehrsgewerkschaft), cette initiative a été soutenue financièrement par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF).
Cette rencontre a rassemblé de nombreux jeunes professionnels venus d’Allemagne (EVG), d’Autriche (Vida) et de Suisse (SEV), issus de différentes branches des entreprises ferroviaires et des gestionnaires d’infrastructure.
Des échanges riches et transnationaux
Tout au long de la semaine, les participants ont pu confronter leurs expériences et découvrir les réalités sociales et professionnelles de leurs pays respectifs. Les tables rondes ont permis d’aborder les différences entre les modèles sociaux, tout en identifiant les défis communs rencontrés dans le secteur ferroviaire en Europe.
Parmi les sujets traités figuraient notamment :
L’attractivité des métiers ferroviaires
Les conditions de travail et les droits sociaux
La place des jeunes et des femmes dans les entreprises et dans le dialogue social
L’impact de la libéralisation du secteur et l’ouverture à la concurrence
La situation politique européenne n’a pas été oubliée : les débats ont également porté sur la montée des populismes et de l’extrême droite, et sur les attentes de la jeunesse face aux mutations profondes du paysage ferroviaire.
Focus sur la France : réformes et réalités
Grâce à la participation de la CFDT-Cheminots, les collègues étrangers ont pu mieux appréhender les enjeux actuels du secteur ferroviaire français, notamment en ce qui concerne les réformes récentes, l’ouverture à la concurrence et leurs conséquences pour les cheminots.
Des visites de terrain ont enrichi cette semaine : les participants ont découvert le nouveau centre de maintenance de Transdev ainsi que le Poste de Régulation et de Sécurité (PRS) de Nice. Ces immersions ont permis de mieux comprendre, de façon concrète, les réalités du travail ferroviaire en France.
Une dynamique européenne à poursuivre
Cette semaine de formation a été une expérience humaine et professionnelle enrichissante, marquée par la solidarité et l’engagement commun. Elle a permis de renforcer les liens entre jeunes syndicalistes européens, de partager des savoirs, et de construire une vision collective pour l’avenir du secteur ferroviaire.
Un grand merci à l’EVG pour son accueil dans sa maison syndicale et à l’ETF pour son précieux soutien.
Béatrice Lestic, Secrétaire nationale CFDT responsable notamment de la politique en matière de l’égalité professionnelle et représentante des travailleurs français à l’OIT: « Unis dans nos fiertés, solidaires dans nos droits »
1. Quel constat faites-vous aujourd’hui sur la place des femmes et des minorités dans le monde du travail en Europe ?
L’Europe a progressé, c’est vrai. Les femmes sont plus nombreuses sur le marché du travail, et les personnes gays et lesbiennes y sont plus visibles. Mais cette avancée reste incomplète, inégale et fragile.
Certaines minorités, notamment les personnes trans, sont encore massivement discriminées, surtout à l’embauche. Trop souvent, leur parcours professionnel est marqué par la précarité, l’exclusion ou le rejet. Et pour celles et ceux qui ont un emploi, la réalité, c’est celle des métiers moins valorisés, moins rémunérés, et d’une double peine sociale.
Les femmes, par exemple, continuent de représenter une large part des travailleuses pauvres… et plus tard des retraitées pauvres. L’égalité salariale reste donc un combat de tous les jours, et non une promesse en l’air.
2. Quel rôle peuvent jouer les syndicats face aux discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, notamment dans les transports ?
Un rôle clé, incontournable. Le secteur des transports est un parfait révélateur des inégalités. Les métiers sont encore extrêmement genrés : conducteurs de train, chauffeurs de bus ou de poids lourds, pilotes d’avion… Ces postes restent dominés par les hommes. Résultat : les femmes et les personnes LGBT+ y sont sous-représentées, et les métiers à forte présence féminine sont moins reconnus et moins rémunérés.
Il faut casser cette ségrégation professionnelle, ouvrir l’accès à tous les métiers, peu importe le genre. Et ça passe par l’éducation, la formation, l’exemplarité dans les entreprises… et dans les syndicats.
Oui, même dans nos structures syndicales, il y a encore trop peu de femmes et de minorités aux postes de responsabilité. À la CFDT, on agit, on change les choses. Mais il faut aller plus loin, plus vite. L’égalité ne se décrète pas : elle se construit.
3. Comment s’assurer que les politiques d’égalité deviennent réalité, et pas seulement des discours ?
Les lois sont nécessaires, mais elles ne suffisent pas. Il faut des leviers puissants pour que les textes soient appliqués, contrôlés, sanctionnés si besoin. Et ce levier, ce sont les syndicats.
Tant que les organisations syndicales n’investissent pas pleinement ces sujets, qu’elles ne poussent pas à leur application dans les branches, les entreprises, les services, les avancées resteront timides. Trop de lois dorment dans les tiroirs.
La directive européenne sur la transparence salariale, par exemple, est une vraie opportunité. À nous, syndicats, de la transformer en levier pour faire bouger les lignes. Pas demain. Maintenant.
4. Quelles actions prioritaires pour garantir un environnement professionnel sûr et inclusif pour les personnes LGBTQIA+ ?
Première priorité : la tolérance zéro face aux discriminations et aux violences, quelles qu’elles soient — sexistes, sexuelles, homophobes, transphobes. Dans le secteur du transport, les témoignages existent, et souvent ils se taisent. Nous devons créer des environnements de travail où chacun et chacune se sent en sécurité, respecté·e, légitime.
À la CFDT, on agit concrètement : on forme, on sanctionne si nécessaire, et on accompagne. Cette ligne, elle est claire : pas de place pour la haine, l’exclusion ou le mépris.
Mais il faut aussi ouvrir les portes du syndicalisme aux personnes LGBTQIA+. Leur place est dans les équipes syndicales, dans les instances, dans les négociations. C’est par leur engagement, et en les soutenant, qu’on fait progresser l’ensemble du monde du travail.
5. Quelle réponse face à la montée de l’extrême droite ? Et que peuvent faire les syndicats ?
L’extrême droite n’est jamais la solution. Elle est toujours un danger. Pour les droits des travailleurs, pour les femmes, pour les minorités, pour la démocratie.
Partout où elle accède au pouvoir — en Hongrie, en Pologne, aux États-Unis, en Argentine — elle recule les droits, attaque la liberté, stigmatise les personnes LGBTQIA+, remet en cause les droits des femmes. Elle promeut une vision fermée, autoritaire, patriarcale de la société.
À la CFDT, comme à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) ou à la Confédération Internationale Syndicale (CSI), notre position est claire : nous combattons l’extrême droite, ses idées, ses discours, ses projets. Elle est incompatible avec les valeurs que nous portons : solidarité, égalité, émancipation.
Le syndicalisme est un rempart démocratique. Il doit le rester, et il doit l’être encore plus fort dans les années à venir.
6. Quel message souhaitez-vous adresser aux personnes LGBTQIA+ qui travaillent dans les transports et qui peuvent encore se sentir isolées ou invisibles ?
Vous n’êtes pas seul·es. Votre place est légitime. Votre voix compte.
Le monde du travail n’est pas toujours un espace sûr, c’est vrai. Mais les choses changent, et vous êtes au cœur de ce changement. À la CFDT, nous voulons des lieux de travail où chacun·e peut être soi-même, sans avoir à se cacher, sans avoir peur. Mais cela ne se fera pas sans vous. Engagez-vous. Rejoignez-nous. Poussez les portes. Prenez la parole.
Nous serons là pour vous soutenir, vous écouter, vous défendre. Car un syndicat qui ne défend pas toutes les fiertés, ne défend pas tous les droits. Et nous, à la CFDT, nous sommes unis dans nos fiertés, et solidaires dans nos droits.
Les dockers membres de la Fédération Européenne des Travailleurs des Transports (ETF) se sont réunis les 3 et 4 juin à Livourne, en Italie, pour deux journées de débats, d’élections et de solidarité syndicale. Après le Monténégro l’an dernier, cette nouvelle rencontre confirme l’importance croissante de l’unité syndicale à l’échelle européenne face aux mutations profondes du secteur portuaire.
Le CNTPA CFDT, actif et mobilisé, était présent à travers la participation de son Secrétaire Général, Franck Gonsse, pour faire entendre la voix des travailleurs portuaires français et porter les revendications de l’ensemble des salarié·es confronté·es à l’automatisation, à l’intelligence artificielle et aux transformations environnementales du secteur.
Automatisation et IA : des défis à relever collectivement
L’introduction accélérée des technologies autonomes et de l’intelligence artificielle dans les ports redéfinit le métier de docker, avec des conséquences majeures :
Suppression d’emplois
Transformation rapide des compétences
Affaiblissement de la représentativité syndicale
Précarisation des conditions de travail
Le CNTPA CFDT, aux côtés de ses homologues européens, a insisté sur une ligne claire :
« L’IA est négociable. La technologie ne doit pas affaiblir les travailleurs, mais être mise au service d’un progrès social partagé. »
Une transition juste, avec des garanties pour l’emploi, des droits renforcés et des formations adaptées, est possible si les syndicats agissent de manière solidaire et coordonnée à l’échelle européenne.
Renouvellement de la section ETF Dockers : une dynamique européenne renforcée
Cette réunion a également été l’occasion de renouveler une partie de la direction de la section dockers de l’ETF. Deux élues ont rejoint l’équipe :
Maren Ulbrich (ver.di, Allemagne), élue deuxième vice-présidente
Fatma Nur Bademli Akkaya (Liman-İş Sendikası, Turquie), représentante des femmes
Le CNTPA CFDT se félicite de ce renforcement de la représentativité syndicale féminine dans les ports, trop souvent invisibilisée.
Débats stratégiques : politique portuaire, climat et sécurité
Les membres ont aussi débattu des grands dossiers d’avenir :
Les politiques portuaires européennes et leur impact sur les conditions de travail
L’introduction du Système d’Échange de Quotas d’Émission (SEQE) et ses conséquences économiques et sociales pour les ports
La sécurité au travail, toujours un enjeu central
Sur tous ces sujets, le CNTPA-CFDT a rappelé la nécessité de garantir l’équité sociale dans toutes les transitions et de placer les travailleurs au cœur des décisions politiques européennes.
Solidarité avec les dockers ukrainiens
En clôture de ces deux jours, une pensée émue et solidaire a été adressée aux dockers d’Odessa, frappés par une attaque au missile contre le terminal HHLA. Deux travailleurs portuaires ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés.
L’ETF, avec le soutien de toutes ses organisations membres dont le CNTPA- CFDT, condamne fermement cette violence et exige des gouvernements européens des actions concrètes pour faire cesser la guerre. La fédération a réaffirmé son engagement pour la paix et la sécurité de tous les travailleurs.
CNTPA CFDT : une voix forte dans l’Europe portuaire
Le message porté à Livourne est clair :
« Le futur du travail dans les ports européens se joue maintenant, et nous devons le construire ensemble. »
Le CNTPA CFDT, pleinement investi au sein de l’ETF, continuera d’œuvrer pour :
Une automatisation socialement maîtrisée
Des droits renforcés pour tous les dockers
Une formation continue adaptée aux mutations
Une solidarité concrète entre les travailleurs d’Europe
Plus que jamais, la voix des dockers doit être forte, unie et écoutée dans la construction du port de demain.
Le XIIIe Congrès national de la FIT-CISL (Fédération italienne des transports), intitulé « Guidiamo il Cambiamento – Ad Maiora », s’est tenu du 27 au 30 mai 2025 en Sardaigne, marquant l’aboutissement d’un cycle de congrès régionaux entamé en février. Ce congrès a réuni des délégués de toute l’Italie pour discuter des défis contemporains du secteur des transports, de la logistique et des services publics, tout en renouvelant les instances dirigeantes de la fédération. La FGTE-CFDT a pu avoir le plaisir d’être conviée par son homologue italien avec qui, elle a depuis juin 2024 signé un accord de coopération.
Une transition vers l’avenir du travail
Sous le slogan « Guidiamo il Cambiamento », le congrès a mis l’accent sur la nécessité pour le syndicat de s’adapter aux évolutions rapides du monde du travail. Les interventions ont souligné que ce n’est pas la technologie qui doit dicter les conditions de travail, mais bien les travailleurs eux-mêmes.
Thèmes abordés :
Les discussions ont porté sur plusieurs enjeux majeurs :
Sécurité et conditions de travail : Améliorer la sécurité des travailleurs, notamment dans les secteurs du transport public et de la logistique, en réponse aux préoccupations croissantes concernant les agressions et les conditions de travail difficiles.
Infrastructures et mobilité durable : Plaidoyer pour des investissements dans les infrastructures de transport, notamment en Sardaigne, afin de soutenir une mobilité durable et efficace.
Rôle du syndicat dans la société : Renforcer le rôle du syndicat en tant qu’acteur social engagé, en mettant l’accent sur la solidarité, la justice sociale et la participation active des travailleurs dans les décisions qui les concernent.
Renouvellement des instances dirigeantes
Le congrès a également été l’occasion de renouveler les instances dirigeantes de la FIT-CISL. Des élections ont eu lieu dans plusieurs régions.
Nous tenons à féliciter l’équipe dirigeante fraichement élue et plus particulièrement son secrétaire général : Salvatore Pellecchia.
Perspectives pour l’avenir
À l’issue de ce congrès, la FIT-CISL s’engage à poursuivre son action en faveur d’un travail de qualité, d’une mobilité durable et d’une société plus juste. Le syndicat mettra en œuvre les résolutions adoptées lors du congrès pour répondre aux défis actuels et futurs, en restant fidèle à ses valeurs de solidarité et de défense des droits des travailleurs.
Photo des représentants internationaux- UGT (Espagne), Roberto Parillo (CSC Transcom), Céline Ruffie (FGTE-CFDT), Luigi Mansi (Responsable international – FIT-CISL).
Le 31 mai, la Journée internationale des personnels navigants commerciaux (PNC) est l’occasion de célébrer ces travailleuses et travailleurs essentiels à la sécurité, au confort et au bon déroulement des vols. Pour le syndicat UNPNC CFDT, cette journée ne se limite pas à une reconnaissance symbolique : c’est aussi un moment pour mettre en lumière les enjeux professionnels, sociaux et économiques auxquels sont confrontés ces salariés.
Derrière le sourire, une réalité exigeante
Les PNC sont souvent perçus à travers une image lisse et glamour. Pourtant, la réalité de leur métier est tout autre : horaires décalés, fatigue chronique, stress opérationnel, risques pour la santé, sans oublier l’exposition croissante aux comportements agressifs de certains passagers. À cela s’ajoutent des conditions de travail parfois précaires, en particulier chez les compagnies low-cost, avec des contrats atypiques, une instabilité géographique et une pression constante sur les performances.
Une journée pour revendiquer des droits
La Journée internationale des PNC est un moment clé pour rappeler que les droits des navigants ne doivent pas être sacrifiés au nom de la rentabilité. Nous revendiquons au niveau européen (ETF) et international (ITF) : le respect des temps de repos réglementaires, la lutte contre les abus contractuels, une meilleure protection sociale et médicale, la reconnaissance des risques professionnels spécifiques, la revalorisation salariale.
Solidarité internationale
Le caractère international de cette journée permet également de renforcer les liens entre syndicats de différents pays et de promouvoir une harmonisation des droits au niveau mondial. Dans un secteur aussi mondialisé que l’aviation, la solidarité entre PNC, quel que soit leur pavillon, est un levier essentiel pour résister aux pratiques de dumping social.
Conclusion
Le 31 mai n’est pas qu’une journée de célébration, c’est aussi un moment de mobilisation. Pour les syndicats membres de ITF et ETF dont est membre l’UNPNC-CFDT, c’est l’occasion de rappeler que les PNC ne sont pas de simples “ambassadeurs du ciel”, mais des salarié·es qualifié·es, dévoué·es, qui méritent des conditions de travail dignes, stables et sécurisées. La reconnaissance passe aussi par des actes concrets, et cette journée est là pour le rappeler.
À la FGTE-CFDT, nous représentons la diversité du monde du transport : du rail à la route, de l’aérien au maritime, de la logistique aux réseaux urbains.
Mais au-delà des métiers, nous portons aussi une autre diversité : celle des identités, des parcours, des histoires de vie. À l’occasion du Mois des Fiertés, nous affirmons une conviction simple et forte : un syndicat utile est un syndicat qui défend toutes les formes de dignité.
Unis dans nos fiertés, solidaires dans nos droits : ce slogan n’est pas qu’un mot d’ordre. C’est un engagement, un cap, une alerte aussi. Car aujourd’hui encore, les droits des personnes LGBT+ sont fragiles, attaqués, bafoués. Et nous ne pouvons pas faire comme si cela ne nous concernait pas.
Face à la haine, notre solidarité
Les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre existent partout, y compris dans nos entreprises. Elles prennent la forme de moqueries, d’isolement, de plafonds de verre invisibles ou de propos haineux. Elles touchent des collègues, des proches, parfois nous-mêmes.
Et dans le monde, la situation est encore plus grave :
• En Hongrie, des lois stigmatisent les personnes LGBT+ et restreignent leur visibilité dans les médias ou l’éducation allant même jusqu’à interdire la marche des fiertés cette année au titre que cela est qualifié de « préjudiciable pour les enfants ». C’est une violation grave des droits humains et les participants risquent des amendes, les organisateurs la prison et même la reconnaissance faciale est autorisée pour les tracer et les identifier.
• Aux États-Unis, des dizaines d’États multiplient les attaques contre les droits des personnes trans, les familles LGBT+ ou les contenus éducatifs inclusifs.
Ces attaques ne sont pas isolées. Elles font partie d’un projet autoritaire, identitaire, réactionnaire. Celui qui rêve de sociétés fermées, figées, uniformes. Le même projet politique qui s’en prend aux syndicats, aux femmes, aux migrant·es, à la liberté de la presse, au droit de grève. Le même qui prospère en désignant des coupables au lieu de construire des solutions.
En Colombie, nous comptons 164 meurtres de personnes appartenant à la communauté LGBT+ selon le dernier rapport de l’ONG Caribe Afirmativo. Et l’impunité règne : 86% des enquêtes bloquent au 1er stade.
Au Royaume Uni, la définition légale du genre se restreint.
En Géorgie, une loi anti « propagande LGBT+ » bloque les avancées.
Le dernier rapport Rainbow Map&Index d’Ilga-Europe révèle que plusieurs pays européens, dont la France, reculent sur les droits des personnes LGBT+.
Être syndicaliste, c’est être du côté des droits
Dans ce contexte, le rôle des syndicats est plus crucial que jamais. Nous ne pouvons pas laisser la haine ou l’indifférence grignoter les principes fondamentaux du vivre-ensemble. C’est pourquoi, à la FGTE-CFDT, nous :
• Formons nos équipes aux enjeux LGBT+ au travail,
• Agissons contre toutes les discriminations dans les entreprises,
• Portons la voix de toutes et tous dans les négociations,
• Soutenons les marches des fiertés et les initiatives locales pour l’égalité.
Parce que la lutte syndicale ne s’arrête pas à la fiche de paie. Elle englobe le droit de chaque personne à vivre librement, dignement, sans peur ni placard.
La fierté comme acte de résistance
Le Mois des Fiertés, ce n’est pas une fête communautaire réservée à quelques-uns. C’est un acte de mémoire, un cri d’alerte et un geste d’espoir. C’est rappeler que les droits ne sont jamais définitivement acquis. Qu’ils se conquièrent, se défendent et se transmettent. Et que dans cette bataille, le syndicalisme a un rôle essentiel à jouer.
Ensemble, faisons bloc
Nous, militantes et militants de la FGTE-CFDT, affirmons haut et fort :
🔶 Nous sommes aux côtés de toutes celles et ceux qui vivent leur identité avec fierté.
🔶 Nous refusons les reculs autoritaires qui visent à diviser et faire taire.
🔶 Nous faisons du monde du travail un lieu d’égalité et de respect.
Unis dans nos fiertés, solidaires dans nos droits.
Aujourd’hui, demain, et chaque fois que la dignité humaine sera en jeu.
Cette semaine, à l’OIT, gouvernements, armateurs et représentants des gens de mer sont réunis pour faire vivre la Convention du travail maritime MLC 2006.
Objectif : garantir des conditions de vie et de travail dignes pour les gens de mer à travers le monde.
Au programme :
– Évaluation de l’application de la MLC
* nouveaux amendements sur les temps d’embarquement (post-Covid)
– Discussions sur les enjeux actuels du secteur maritime
* fatigue des gens de mer
* harcèlement et discrimination
* permission à terre
– Nouvelles propositions pour améliorer la protection des marins
Thierry LE GUEVEL, Secrétaire Général de l’UFM CFDT, faisait partie de la délégation officielle internationale des gens de mer (ITF), présente pour porter la voix des marins et défendre leurs droits avec détermination dans le cadre tripartite de l’OIT.
Une belle dynamique de solidarité internationale ! à travers les valeurs de l’ITF et de l’UFM CFDT. Ici, notre engagement syndical prend tout son sens… au vu des conditions minimales contenues dans la MLC 2006 que nous améliorons pas à pas….
Revendications pour l’amélioration des conditions de rémunération dans le cadre de la négociation de branche sur les classifications des salariés
Après 2 ans de travail technique, pour définir les emplois repères, les critères de la grille de classifications ainsi que les niveaux, et après 26 réunions de travail paritaire, la grille de classifications dites mixte commence à voir le jour.
Il reste encore du travail avant de finaliser un accord et les revendications techniques seront traitées en Commission Paritaire de Négociation, avec un premier projet de grille et de coefficient qui sera présenté par le syndicat patronal (l’UTPF) le 8 juillet 2025. Il est prévu au calendrier une réunion de négociation tous les mois jusqu’à la fin de l’année afin de finaliser la négociation.
Les représentants du Syndicat National des Transports Urbains (SNTU-CFDT), ont exposés leurs revendications en termes de rémunérations et revendications techniques dans le cadre de la négociation de branche sur la nouvelle grille de classifications :
Portabilité de l’ancienneté dans la branche professionnelle.
Mise en place d’un 13ᵉ mois conventionnel.
Harmonisation de la grille d’ancienneté avec des paliers équitables pour tous les salariés :
* 25 % après 25 ans d’ancienneté,
* 30 % après 30 ans,
* 35 % après 35 ans.
Augmentation des coefficients de 5 points pour chaque emploi.
Revalorisation des coefficients pour les emplois en tensions notamment la conduite et les services techniques.
Mise en place d’un déroulement de carrière structuré garantissant :
Une évolution basée sur la qualité du travail, l’expérience, la formation et la transmission des savoirs.
Des évolutions garanties par des taquets en temps et contrôlées par une commission dédiée.
Encadrement clair des classifications et de leurs impacts avec un guide détaillé.
Intégration d’une Commission de suivi pour garantir l’application de l’accord de branche et des accords d’entreprises qui seront déclinés.
Réduction des Cadres PMAD et maintien des droits liés à l’ancienneté.
Mise en place de critères de poly compétence avec reconnaissance et valorisation des diplômes et titres professionnels.
Définition de niveaux planchers pour les AM et cadres afin d’assurer une équité salariale.
Création d’emplois repères pour les fonctions supports et techniques.
Renégociation et actualisation des classifications tous les 5 ans pour s’adapter aux évolutions du métier.
Il faut noter que le SNTU CFDT, CGT et CFE CGC ont été assidus lors de ces groupes de travail ainsi qu’en négociation. FO et UNSA l’ont été beaucoup moins depuis le début de la négociation. Avec un point d’orgue pour la réunion du 10 février 2025, UNSA absente, FO pas de revendications ! Prochaine étape, le 8 juillet pour une première proposition d’accord de la part du syndicat patronal. A suivre…
La situation du Transport de fonds et valeurs est particulièrement anxiogène. Le dossier 2SF, la baisse drastique de la circulation des flux fiduciaires, les recompositions bancaires interrogent, non seulement, l’avenir des salarié(es) du Transport de fonds et valeurs, mais également, probablement à moyen terme, l’avenir des compagnies elles-mêmes.
Pour l’analyse CFDT, nous assistons avec la constitution de la société « cash services » à une nouvelle forme de rivalité à travers une concurrence systémique qui interroge à plus d’un titre, l’avenir physique des murs d’argent et des agences bancaires, la circulation et le traitement du cash, mais également d’une certaine manière plus républicaine, l’aménagement du territoire, la liberté de consommation de nos concitoyens, l’avenir des Associations diverses du Pays et la vie courante des personnes les plus fragiles de notre société mondialisée. Les révolutions technologiques et l’arrivée de l’intelligence artificielle avec notamment l’augmentation des banques en ligne sont très inquiétantes.
Des dossiers sont également à traiter
Les salaires conventionnels
Des dossiers sont également à traiter, bien entendu, les salaires conventionnels et notamment les primes de risque avec l’accélération de la dangerosité des métiers du transport de fonds et valeurs, mais également l’accompagnement de la pénibilité avec un compte C2P et des facteurs de risque qui prennent sérieusement en compte la situation de salarié(es) chaque jour en situation de « Real Risk »ou, sans être exhaustif, des travailleurs et des travailleuses soumis à des métiers en milieu ultra-confinés.
Sur le projet passerelle
Fort de ces constats, il semble convenir d’accélérer le pas sur non seulement une GEPP sectorielle de qualité, mais également sur le dossier passerelle accompagné par la CFDT et plus globalement le besoin de diversification nécessaire des activités de sécurité.
Le processus vital du transport de fonds est engagé. La mission du « groupe d’étude sécurité privée » de l’Assemblée Nationale peut être une opportunité sociale et financière pour assurer le devenir des sociétés de transports sécurisés et de par là même l’avenir de nombreux salarié(es).
La circulation du cash va Imposer aux compagnies le fait de devoir se diversifier !
Concernant Loomis
Le Comité Central
Concernant Loomis, un Comité Central se tiendra la semaine prochaine.
Sans être exhaustif, pour la CFDT, les attentes sont importantes sur la demande d’une information de qualité sur les dossiers en cours et des indicateurs prospectifs sur le projet industriel de l’Entreprise.
Si les enjeux sociaux et économiques sont importants, ils demandent clairement des engagements sur la rénovation d’un dialogue social de qualité dans un climat responsable, respectueux, serein et apaisé.
Si les services de Sécurité Interne doivent bien entendu exercer leurs missions, pour la CFDT, c’est avant tout, la pédagogie qui doit primer et non la sanction systématique souvent synonyme d’humiliation individuelle voir de menace de licenciement.
Pour la CFDT
Enfin, pour la CFDT, l’opératif à envisager pour encadrer les départs volontaires, encourager les différentes mobilités, …. est probablement à créercollectivement en s’inspirant des différents véhicules existants (sans doute un combo responsable RCC/PSE/GEPP/ … ).
Ces projets ne pourront. à notre sens. ne se réaliser qu’à la condition d’un projet plus global avec des mesures sociales incitatives, dans le cadre d’une Responsabilité Sociétale de l’Entreprise avec un haut degré de qualité et des investissements adaptés.
L’annonce de la perte du CA Nord va compliquer la gestion de ce pacte social.
Concernant les attaques
Concernant les attaques de la semaine passée en Allemagne et celle de ce week-end à Toulouse, l’unité d’action auprès des services du ministère de l’Intérieur est plus que nécessaire, pour non seulement, règlementer les transports d’objets et métaux précieux mais pour continuer à suivre les différentes Commissions Départementales de Sécurité.
Les Accidents de la vie
Enfin, il semble important de traiter les accidents de ta vie avec une protection sociale de haute qualité, actualisée, notamment, sur la prévoyance et particulièrement sur les maladies redoutées. La contribution du secteur au Fonds de Haut Degré de Solidarité (FHDS) se doit d’être Interrogée.
Je me présente, Kamal EL JAOUHARI, responsable en charge du secteur du transport routier de marchandises pour notre organisation syndicale, UF Route de la FGTE CFDT, première organisation en France et dans le secteur route.
Tout d’abord je tenais à remercier les représentants de RTDD (Road Transport Due Diligence) pour leur présentation et d’avoir mis en évidence les pratiques du groupe HEGELMANN, qui contribuent au dumping social et appauvrissent les salariés français, européens mais aussi les salariés extracommunautaires qui se voient exploités et même victimes d’esclavage moderne.
Concernant HEGELMANN, nous avons récemment était alerté sur une des filiales du groupe, qui a exploité des conducteurs originaires du Zimbabwe, ceux-ci ont voulu contester leurs conditions de travail et leu salaire qui était bien en dessous de ce qui était prévu (700 euros au lieu de 1500 euros).
Cette filiale a intimidé ses salariés en sabotant les véhicules, récupérant les remorques de force et laissant ceux-ci dans les véhicules sans chauffage et sans pouvoir bien évidemment se déplacer car même leur badge autoroute était désactivé et donc sans vivres.
Notre organisation syndicale, a tout de suite réagi pour leur porter assistance. Mais aussi, nous avons saisi les services de l’état, le ministère des Transports, l’inspection du travail, la DREAL et ELA (Européen Labour Authority)
Ces actions se sont révélées efficaces car les services de la DREAL ont verbalisé sur les trois véhicules en France, pour environ 24000 euros. Une audition des trois conducteurs a été faite par l’inspection du travail afin de d’étudier les conditions de travail du groupe HEGELMANN et ses filiales respectives.
Nous tenons à remercier ETF de nous avoir alerté sur le sujet et bien sûr à la fondation RTDD qui a mené les négociations auprès de l’entreprise.
Pour conclure, que doit-on faire collectivement ? l’ETF doit coordonner les organisations syndicales européennes sur ce sujet, particulièrement dans une période où la commission a une tendance à la dérégulation avec le paquet Omnibus sous couvert de simplication. Nous avons besoin de régulation mais surtout de contrôle pour garantir le respect de l’application du paquet mobilité afin que ces situations cessent de se reproduire.
Merci.
*La réunion du dialogue social sectoriel est une réunion tripartite en présence des représentants des employeurs du secteur, de la commission européenne et des syndicats européens du secteur
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