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Sous-traitance dans la logistique : un modèle d’exploitation dénoncé au Parlement européen
Bruxelles, 24 juin 2025 – Une audition publique organisée le 24 juin au Parlement européen a levé le voile sur l’ampleur de l’exploitation dans le secteur de la logistique en Europe. À l’initiative de la députée européenne Estelle Ceulemans(S&D), la séance a réuni syndicalistes, chercheurs, représentants de la Commission européenne et responsables d’agences européennes, autour d’un rapport accablant intitulé « Sorry, we subcontracted you » soit « pardon, nous vous avons sous-traité », publié par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) et l’Institut syndical européen (ETUI).
Un système de sous-traitance organisé pour éroder les droits
Le rapport met en lumière un usage massif et structuré de la sous-traitance dans la logistique, qui permet aux grandes entreprises de déléguer leurs responsabilités sociales et juridiques à des chaînes d’intermédiaires diluant ainsi la responsabilité. Résultat : des conditions de travail dégradées, des salaires en baisse, un affaiblissement de la négociation collective et une précarité croissante, notamment pour les travailleurs migrants et détachés.
Ce phénomène ne relève pas d’un dysfonctionnement mais d’un modèle économique délibéré, selon les auteurs. De nombreux témoignages ont décrit des chauffeurs surexploités, des livreurs sans couverture sociale, et des licenciements abusifs lorsque des sous-traitants disparaissent du jour au lendemain.
Une chaîne logistique opaque et volatile
Les intervenants ont insisté sur la complexité des chaînes de sous-traitance, qui rend souvent impossible l’identification de l’employeur réel. Ce manque de transparence est aggravé par le recours à des entreprises “boîtes aux lettres”, la courte durée de vie des sous-traitants, et la fragmentation des responsabilités.
Les algorithmes de gestion du travail accentuent cette opacité, en dictant des rythmes intenses, sans espace pour la négociation collective ni pour la sécurité.
Une réponse européenne encore trop timide
Stefan Olsson, directeur à la DG Emploi de la Commission européenne, a reconnu l’ampleur du problème :
« Il y a une très forte pression sur la négociation collective et beaucoup de risques sociaux. »

Il a rappelé le rôle de l’Autorité européenne du travail (ELA), créée il y a cinq ans, qui commence à mener des inspections conjointes transfrontalières. Toutefois, 57 inspections dans le transport en cinq ans restent largement insuffisantes au regard de l’ampleur du phénomène, c’est ce qui a été mis en avant par Céline Ruffié, représentante FGTE-CFDT.
Des recommandations concrètes mais urgentes
Parmi les recommandations du rapport ETF/ETUI et des syndicats présents :
- Interdire la sous-traitance des activités principales des entreprises ;
- Limiter la longueur des chaînes de sous-traitance ;
- Responsabiliser juridiquement l’entreprise donneuse d’ordre à chaque niveau de la chaîne ;
- Renforcer massivement les inspections du travail, notamment au niveau transnational ;
- Soutenir l’accès à la justice pour les travailleurs, avec le droit pour les syndicats d’agir en justice ;
- Faciliter l’activité syndicale auprès des travailleurs sous-traités et isolés ;
- Adopter une feuille de route européenne pour des emplois de qualité, comme le prévoit le socle européen des droits sociaux.
Un enjeu politique majeur
La confédération européenne des syndicats (CES), par la voix d’Esther Lynch, a dénoncé un système qui « élimine les droits des travailleurs au nom du profit ».
« Ce n’est pas un modèle, c’est une arnaque. Nous avons besoin d’une Europe qui protège. »

Plusieurs eurodéputés, dont Marianne Vind (S&D) et Estelle Ceulemans (S&D), appellent à une réforme législative ambitieuse pour sortir de la logique d’exploitation.
Mais des tensions politiques émergent : certaines forces (notamment PPE) souhaitent relever les seuils d’application de la directive sur le devoir de vigilance à 5000 salariés, ce qui exclurait la majorité des entreprises de la logistique du champ d’application. Par exemple, en France il n’y aurait plus que 22 entreprises qui seraient concernées d’après la députée Estelle Ceulemans.
Quelle Europe voulons-nous ?
En toile de fond, une question traverse le débat : l’Union européenne choisira-t-elle la voie de la compétitivité à tout prix ou celle de la justice sociale ?
Pour les syndicats, la révision des règles de sous-traitance, les marchés publics et le rôle renforcé de l’ELA sont des leviers concrets pour construire une économie plus juste.
« Il est temps de restaurer la confiance dans l’Europe, et cela passe par des emplois dignes », a résumé un participant.
Conférence ETF Road à Bruxelles : la CFDT alerte sur la situation critique du transport routier
Bruxelles, 15 avril 2025 – À l’occasion de la conférence « ETF Road » organisée par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), Kamal El Jaouhari, représentant de l’UF route FGTE-CFDT, a pris la parole pour défendre les droits des conducteurs routiers et alerter sur les graves dysfonctionnements du secteur en France et en Europe.
Un constat alarmant sur le terrain
En réaction à la présentation de Michael Wahl (FAIR TRANSPORT), centrée sur l’application du Paquet Mobilité, Kamal El Jaouhari a rappelé que les conditions d’accueil des conducteurs dans les plateformes logistiques se sont fortement dégradées.
« De nombreuses plateformes ferment désormais leur parking le soir et interdisent l’accès aux conducteurs, y compris à ceux qui doivent charger ou décharger leur véhicule, alors que ces tâches devraient incomber aux plateformes elles-mêmes. »
Des moyens de contrôle largement insuffisants
La CFDT a également pointé le manque de moyens pour faire respecter la réglementation. Avec seulement environ 400 agents DREAL chargés du contrôle sur tout le territoire français, les infractions liées au cabotage illégal, au non-respect du repos hebdomadaire ou encore aux obligations sociales restent trop souvent impunies.
« Il est urgent que l’État recrute et forme davantage de contrôleurs pour garantir l’effectivité du Paquet Mobilité. »
Une action concrète contre le dumping social
Kamal El Jaouhari rappelé que la CFDT siège dans les commissions territoriales des sanctions administratives, qui peuvent prononcer des interdictions temporaires de cabotage contre les entreprises en infraction. Cette mesure dissuasive vise à protéger les entreprises françaises et lutter contre la concurrence déloyale.
« Ces sanctions – jusqu’à un an d’interdiction de cabotage – sont un levier essentiel pour stopper les pratiques abusives de certains transporteurs étrangers. »
Une hécatombe économique en 2024
La CFDT a également tiré la sonnette d’alarme face à la situation économique du secteur : plus de 60 000 entreprises de transport ont fait faillite en France en 2024.
« Le secteur est au bord du gouffre. Sans mesures concrètes pour lutter contre le dumping social et améliorer la rentabilité des entreprises, c’est tout un pan de notre économie qui est en péril. »
Attirer les jeunes ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
La deuxième partie de la journée a été consacrée à l’attractivité du métier. Sur ce point, la CFDT a exprimé de vives inquiétudes quant à la proposition d’autoriser les jeunes de 17 ans à conduire des poids lourds.
« Il est irresponsable de confier un véhicule de cette taille à un mineur. L’attractivité ne peut pas se faire au détriment de la sécurité. »
Pour la CFDT, la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail sont les vraies clés pour redonner de l’élan à la profession. Elle attend également la publication d’un décret sur la question du chargement et du déchargement, comme cela a été fait en Espagne et au Portugal.
L’UF route de la FGTE-CFDT mobilisée pour un transport routier plus juste
À travers cette intervention à Bruxelles, la CFDT réaffirme son engagement pour un transport routier plus humain, plus équitable et plus respectueux des droits sociaux. « Nous ne lâcherons rien sur la défense des conducteurs et la régulation du secteur. L’Europe doit avancer vers une harmonisation par le haut, pas vers une concurrence destructrice. » – Kamal El Jaouhari, FGTE-CFDT.

Anniversaire de ratification : 6 ans de la Convention n°190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement au travail
La France a ratifié la convention : et maintenant ?
Il y a six ans, le 21 juin 2019, l’Organisation internationale du travail (OIT) adoptait un texte majeur : la Convention n°190 (C190) et la recommandation 206 (R206) sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Un texte fondateur qui reconnaît enfin que le droit à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement est un droit fondamental.
- Une avancée historique
La C190 est la première norme internationale à s’attaquer de manière globale à la question de la violence et du harcèlement, y compris la violence fondée sur le genre, qu’elle soit physique, psychologique, sexuelle ou économique. Elle protège toutes les personnes au travail, quels que soient leur contrat, leur secteur ou leur statut, et reconnaît l’impact disproportionné de ces violences sur les femmes et les personnes marginalisées.
- La France parmi les premiers pays à ratifier
La France a ratifié la Convention C190 le 1er mars 2021, devenant ainsi l’un des tout premiers pays au monde à officialiser son engagement. Cette ratification a été saluée comme un signal fort. Elle oblige désormais l’État français à adapter ses lois, ses politiques et ses pratiques afin de garantir la mise en œuvre de ses principes.
Mais ratifier ne suffit pas : il faut maintenant appliquer.
Le gouvernement est maintenant tenu de soumettre son tout premier rapport sur la mise en œuvre de la C190.
Dans le cadre de ce processus, les gouvernements sont tenus de solliciter la contribution des représentants des travailleuses et travailleurs. Cette demande de contribution est spécifiquement inscrite dans la convention 144 sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail.
Les syndicats de travailleuses et travailleurs ont également la possibilité de soumettre des rapports alternatifs.
- Des secteurs encore très exposés : le cas des transports
Dans de nombreux secteurs, la violence et le harcèlement restent une réalité quotidienne, en particulier dans les métiers en contact avec le public. Les travailleuses des transports, notamment, sont fréquemment exposées aux insultes, menaces, agressions, parfois même dans l’indifférence des directions ou sans véritable protection.
Le Comité des femmes de l’ETF (Fédération européenne des travailleurs des transports) a récemment lancé une enquête sur la violence à l’encontre des travailleuses du secteur, afin de mieux documenter ces situations et d’exiger des mesures concrètes.
👉 Participer à l’enquête (FR) en cliquant ici ou en scannant le QR code sur le visuel ci-dessous :

- Ce que la ratification implique réellement
En ratifiant la C190, la France s’est engagée à :
- Adopter une législation interdisant clairement la violence et le harcèlement au travail
- Renforcer les moyens de prévention, notamment par la formation, les politiques de sensibilisation, et la protection des victimes
- Permettre aux salarié·es de faire valoir leurs droits, y compris via des recours accessibles et efficaces
- Dialoguer avec les partenaires sociaux, pour construire des milieux de travail sûrs et respectueux
6 ans après : le combat continue
La ratification française est une étape, mais le chemin vers une application effective reste long.
Les violences sexistes et sexuelles, les discriminations, le harcèlement moral ou organisationnel ne disparaîtront pas sans volonté politique, moyens concrets et dialogue social réel.
Nous rappelons que :
- Chaque travailleur·euse a droit à un environnement sans violence ni peur
- Le monde syndical, les institutions et les entreprises doivent rendre la C190 vivante
- Les témoignages des victimes doivent être entendus, crus et suivis d’effets
La Convention 190 est une boussole : à nous de tracer la voie.

Tarifs douaniers américains, position de la CES : l’UE doit agir d’urgence pour protéger l’emploi
Face à la menace d’une hausse des droits de douane américains jusqu’à 30 %, la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle l’Union européenne à prendre des mesures rapides et ambitieuses pour sauvegarder les emplois et la production.
L’économie européenne subit déjà les effets négatifs des tarifs américains actuels : un droit de douane général de 10 % sur l’ensemble des produits, ainsi que des taxes de 25 % ciblant des secteurs clés tels que l’automobile, l’acier et l’aluminium. La perspective d’une augmentation à 30 % de ces tarifs, qui pourrait pousser des entreprises à délocaliser leur production hors d’Europe, doit être considérée comme une situation d’urgence par les institutions européennes.
Selon une étude de l’Institut syndical européen, un tarif de 20 % mettrait en danger au moins 700 000 emplois dans l’UE, sans même compter les secteurs déjà fortement impactés. La Banque centrale européenne évalue quant à elle les pertes économiques potentielles à 160 milliards d’euros. Une hausse à 30 % aggraverait dramatiquement cette situation.
Les revendications de la CES pour protéger l’emploi
Face à ce contexte, la CES appelle la Commission européenne à intervenir immédiatement avec des mesures concrètes et ambitieuses, notamment :
- La mise en place de mécanismes d’urgence pour accompagner les entreprises et les salariés touchés, à l’image d’une initiative « SURE 2.0 » visant à protéger l’emploi et la production européenne.
- La suspension des règles de gouvernance économique de l’UE, afin de permettre aux États membres d’adopter des politiques économiques destinées à défendre les secteurs industriels stratégiques.
- La création d’un mécanisme d’investissement permanent, avec des conditions sociales strictes, pour combler le déficit d’investissement public nécessaire à la création d’emplois de qualité et à une économie innovante, autonome et durable.
- Le renforcement du dialogue social au niveau européen et national, pour garantir que la voix des travailleurs soit pleinement prise en compte dans les décisions et politiques industrielles.
- Le soutien à la demande intérieure via une revalorisation des salaires et la promotion de la négociation collective, accompagnés d’initiatives législatives pour assurer des transitions justes et anticiper les transformations économiques.
- La mise en place éventuelle de mesures pour contrôler la spéculation et limiter la hausse des prix des biens essentiels, afin d’éviter une nouvelle crise du coût de la vie.
- Un appel à la Banque centrale européenne pour qu’elle n’augmente pas ses taux d’intérêt en réponse aux hausses de prix causées par ces tarifs, mais qu’elle les diminue si nécessaire.
Défendre les standards européens face aux pressions américaines
La CES rappelle que l’UE doit continuer à investir dans la transition écologique et numérique tout en protégeant sa base industrielle et son tissu social. « L’Europe ne doit pas être poussée à renoncer à son modèle social, à ses normes, à ses valeurs et à ses droits », insiste Esther Lynch, secrétaire générale de la CES.
Elle appelle aussi à reprendre les négociations commerciales avec les États-Unis pour éviter ces mesures douanières préjudiciables, tout en rejetant fermement l’idée que les protections sociales et environnementales européennes constituent une distorsion de concurrence. Ces règles sont des garanties indispensables pour tous les acteurs sur le marché européen.
La CES se dit prête à collaborer avec les institutions européennes, les employeurs et les gouvernements nationaux pour bâtir une stratégie industrielle résiliente, inclusive et bénéfique à tous les Européens.
La FGTE-CFDT en première ligne pour les droits LGBTQI+ dans les transports en Europe
Les 28 et 29 juin 2025, la Fédération Générale des Transports et de l’Environnement (FGTE-CFDT) a accueilli, dans les locaux de la CFDT Cheminots à Paris, la conférence européenne « We Are All Equally Different », organisée par la Fédération Européenne des Travailleurs des Transports (ETF). Ce rendez-vous a réuni militant·es et syndicats pour réaffirmer un engagement fort en faveur de l’inclusion et de l’égalité dans le monde du travail.
Sébastien Mariani : un appel clair à la mobilisation

Sébastien Mariani, secrétaire général de la FGTE-CFDT, a ouvert la conférence en soulignant que ce rassemblement est bien plus qu’un moment syndical :
« C’est un acte collectif pour l’égalité, la dignité humaine, et une société plus juste. »
Il a rappelé que les salarié·es LGBTQI+ restent encore trop souvent invisibilisé·es, confronté·es à des discriminations banalisées, à des propos haineux, ou à des blocages professionnels :
« Ce n’est pas acceptable, ce n’est pas digne de notre secteur. »
Céline Ruffié et les jeunes militant·es : la force de la jeunesse CFDT

Céline Ruffié, militante CFDT Cheminots, présidente du comité des jeunes de l’ETF et de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), a animé la session « Proud at Work! ».
Elle a mis en lumière les témoignages forts des jeunes salarié·es LGBTQI+ qui subissent isolement et discriminations, mais aussi leur résilience et leur solidarité, soutenues par la FGTE-CFDT.
Lydie Nicol, secrétaire nationale confédérale, en charge notamment de la lutte contre les discriminations : construire l’égalité au cœur des syndicats
Lydie Nicol, secrétaire nationale confédérale de la CFDT, chargée notamment de la politique jeunesse et de la lutte contre les discriminations, a rappelé que l’égalité ne s’impose pas par décret mais se construit avec détermination :
« Trop souvent, les femmes et les minorités restent sous-représentées dans nos structures. Nous devons briser ces plafonds de verre et faire de nos syndicats des lieux exemplaires d’inclusion. »
Elle a souligné l’importance d’une action collective, qui fasse du syndicalisme un levier de justice sociale et d’égalité réelle.

Une FGTE-CFDT engagée dans des actions concrètes
Face aux constats alarmants, la FGTE-CFDT porte plusieurs revendications fortes :
- La mise en place de référents égalité et diversité formés dans toutes les entreprises,
- L’intégration de clauses anti-discrimination spécifiques dans les conventions collectives,
- Le développement de formations de fond, au-delà des simples formalités,
- La réalisation régulière d’enquêtes internes sur l’inclusion réelle au travail.
« Un syndicat digne de ce nom défend les personnes dans toutes leurs dimensions, pas seulement les salaires », martèle Sébastien Mariani.
Rokhaya Diallo : l’intersectionnalité au cœur des luttes

L’intervention de Rokhaya Diallo, journaliste et militante féministe, antiraciste et LGBTQI+, a marqué les esprits :
« Une attaque contre une personne LGBTQI+ est une attaque contre nous toutes et tous. Nos combats doivent être unis et intersectionnels pour construire une société juste. »
Elle a alerté sur la montée des extrêmes en Europe et encouragé les syndicats à être des remparts contre ces attaques.
Solidarité européenne face aux attaques anti-LGBTQI+
La FGTE-CFDT a exprimé sa solidarité avec les militant·es LGBTQI+ de Budapest, dénonçant les politiques répressives du gouvernement hongrois.
Livia Spera, secrétaire générale de l’ETF, a rappelé que le simple affichage d’un drapeau arc-en-ciel ne suffit pas :
« Il faut agir concrètement pour que les lieux de travail deviennent des espaces de respect et de justice. »
Céline Ruffié a lancé un message fort :
« Peu importe que Viktor Orbán veuille changer de prénom ou de genre, cela ne changera rien à notre détermination. Nous ne laisserons pas la haine détruire la dignité des personnes LGBTQI+. »
Une marche commune vers un avenir inclusif
Après ces deux jours d’échanges, les participant·es ont rejoint la Marche des Fiertés de Paris sous la bannière commune et intersyndicale :
«En intersyndicale, pour l’égalité des droits et contre les LGBTQIA+ phobies»,
observant quatre minutes de silence pour les victimes du VIH et de la stigmatisation.
La FGTE-CFDT : un syndicalisme inclusif, humaniste et européen
En accueillant cette conférence, la FGTE-CFDT confirme son rôle moteur pour faire du secteur des transports un acteur majeur de l’égalité et de la justice sociale.
« Ce combat pour l’égalité n’est pas une option militante, c’est une exigence fondamentale que nous mènerons avec solidarité et humanité », conclut Sébastien Mariani.

Une Semaine de Formation pour les Jeunes Syndicalistes du Ferroviaire à Èze-sur-Mer : Retour sur la participation de la CFDT-Cheminots !
Du 19 au 23 mai, la ville d’Èze-sur-Mer a accueilli une semaine de formation dédiée aux jeunes syndicalistes du secteur ferroviaire. Organisée par le syndicat allemand EVG (Eisenbahn- und Verkehrsgewerkschaft), cette initiative a été soutenue financièrement par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF).
Cette rencontre a rassemblé de nombreux jeunes professionnels venus d’Allemagne (EVG), d’Autriche (Vida) et de Suisse (SEV), issus de différentes branches des entreprises ferroviaires et des gestionnaires d’infrastructure.
Des échanges riches et transnationaux
Tout au long de la semaine, les participants ont pu confronter leurs expériences et découvrir les réalités sociales et professionnelles de leurs pays respectifs. Les tables rondes ont permis d’aborder les différences entre les modèles sociaux, tout en identifiant les défis communs rencontrés dans le secteur ferroviaire en Europe.
Parmi les sujets traités figuraient notamment :
- L’attractivité des métiers ferroviaires
- Les conditions de travail et les droits sociaux
- La place des jeunes et des femmes dans les entreprises et dans le dialogue social
- L’impact de la libéralisation du secteur et l’ouverture à la concurrence
La situation politique européenne n’a pas été oubliée : les débats ont également porté sur la montée des populismes et de l’extrême droite, et sur les attentes de la jeunesse face aux mutations profondes du paysage ferroviaire.
Focus sur la France : réformes et réalités

Grâce à la participation de la CFDT-Cheminots, les collègues étrangers ont pu mieux appréhender les enjeux actuels du secteur ferroviaire français, notamment en ce qui concerne les réformes récentes, l’ouverture à la concurrence et leurs conséquences pour les cheminots.
Des visites de terrain ont enrichi cette semaine : les participants ont découvert le nouveau centre de maintenance de Transdev ainsi que le Poste de Régulation et de Sécurité (PRS) de Nice. Ces immersions ont permis de mieux comprendre, de façon concrète, les réalités du travail ferroviaire en France.
Une dynamique européenne à poursuivre
Cette semaine de formation a été une expérience humaine et professionnelle enrichissante, marquée par la solidarité et l’engagement commun. Elle a permis de renforcer les liens entre jeunes syndicalistes européens, de partager des savoirs, et de construire une vision collective pour l’avenir du secteur ferroviaire.
Un grand merci à l’EVG pour son accueil dans sa maison syndicale et à l’ETF pour son précieux soutien.
