Cette semaine, à l’OIT, gouvernements, armateurs et représentants des gens de mer sont réunis pour faire vivre la Convention du travail maritime MLC 2006.
Objectif : garantir des conditions de vie et de travail dignes pour les gens de mer à travers le monde.
Au programme :
– Évaluation de l’application de la MLC
* nouveaux amendements sur les temps d’embarquement (post-Covid)
– Discussions sur les enjeux actuels du secteur maritime
* fatigue des gens de mer
* harcèlement et discrimination
* permission à terre
– Nouvelles propositions pour améliorer la protection des marins
Thierry LE GUEVEL, Secrétaire Général de l’UFM CFDT, faisait partie de la délégation officielle internationale des gens de mer (ITF), présente pour porter la voix des marins et défendre leurs droits avec détermination dans le cadre tripartite de l’OIT.
Une belle dynamique de solidarité internationale ! à travers les valeurs de l’ITF et de l’UFM CFDT. Ici, notre engagement syndical prend tout son sens… au vu des conditions minimales contenues dans la MLC 2006 que nous améliorons pas à pas….
Revendications pour l’amélioration des conditions de rémunération dans le cadre de la négociation de branche sur les classifications des salariés
Après 2 ans de travail technique, pour définir les emplois repères, les critères de la grille de classifications ainsi que les niveaux, et après 26 réunions de travail paritaire, la grille de classifications dites mixte commence à voir le jour.
Il reste encore du travail avant de finaliser un accord et les revendications techniques seront traitées en Commission Paritaire de Négociation, avec un premier projet de grille et de coefficient qui sera présenté par le syndicat patronal (l’UTPF) le 8 juillet 2025. Il est prévu au calendrier une réunion de négociation tous les mois jusqu’à la fin de l’année afin de finaliser la négociation.
Les représentants du Syndicat National des Transports Urbains (SNTU-CFDT), ont exposés leurs revendications en termes de rémunérations et revendications techniques dans le cadre de la négociation de branche sur la nouvelle grille de classifications :
Portabilité de l’ancienneté dans la branche professionnelle.
Mise en place d’un 13ᵉ mois conventionnel.
Harmonisation de la grille d’ancienneté avec des paliers équitables pour tous les salariés :
* 25 % après 25 ans d’ancienneté,
* 30 % après 30 ans,
* 35 % après 35 ans.
Augmentation des coefficients de 5 points pour chaque emploi.
Revalorisation des coefficients pour les emplois en tensions notamment la conduite et les services techniques.
Mise en place d’un déroulement de carrière structuré garantissant :
Une évolution basée sur la qualité du travail, l’expérience, la formation et la transmission des savoirs.
Des évolutions garanties par des taquets en temps et contrôlées par une commission dédiée.
Encadrement clair des classifications et de leurs impacts avec un guide détaillé.
Intégration d’une Commission de suivi pour garantir l’application de l’accord de branche et des accords d’entreprises qui seront déclinés.
Réduction des Cadres PMAD et maintien des droits liés à l’ancienneté.
Mise en place de critères de poly compétence avec reconnaissance et valorisation des diplômes et titres professionnels.
Définition de niveaux planchers pour les AM et cadres afin d’assurer une équité salariale.
Création d’emplois repères pour les fonctions supports et techniques.
Renégociation et actualisation des classifications tous les 5 ans pour s’adapter aux évolutions du métier.
Il faut noter que le SNTU CFDT, CGT et CFE CGC ont été assidus lors de ces groupes de travail ainsi qu’en négociation. FO et UNSA l’ont été beaucoup moins depuis le début de la négociation. Avec un point d’orgue pour la réunion du 10 février 2025, UNSA absente, FO pas de revendications ! Prochaine étape, le 8 juillet pour une première proposition d’accord de la part du syndicat patronal. A suivre…
La situation du Transport de fonds et valeurs est particulièrement anxiogène. Le dossier 2SF, la baisse drastique de la circulation des flux fiduciaires, les recompositions bancaires interrogent, non seulement, l’avenir des salarié(es) du Transport de fonds et valeurs, mais également, probablement à moyen terme, l’avenir des compagnies elles-mêmes.
Pour l’analyse CFDT, nous assistons avec la constitution de la société « cash services » à une nouvelle forme de rivalité à travers une concurrence systémique qui interroge à plus d’un titre, l’avenir physique des murs d’argent et des agences bancaires, la circulation et le traitement du cash, mais également d’une certaine manière plus républicaine, l’aménagement du territoire, la liberté de consommation de nos concitoyens, l’avenir des Associations diverses du Pays et la vie courante des personnes les plus fragiles de notre société mondialisée. Les révolutions technologiques et l’arrivée de l’intelligence artificielle avec notamment l’augmentation des banques en ligne sont très inquiétantes.
Des dossiers sont également à traiter
Les salaires conventionnels
Des dossiers sont également à traiter, bien entendu, les salaires conventionnels et notamment les primes de risque avec l’accélération de la dangerosité des métiers du transport de fonds et valeurs, mais également l’accompagnement de la pénibilité avec un compte C2P et des facteurs de risque qui prennent sérieusement en compte la situation de salarié(es) chaque jour en situation de « Real Risk »ou, sans être exhaustif, des travailleurs et des travailleuses soumis à des métiers en milieu ultra-confinés.
Sur le projet passerelle
Fort de ces constats, il semble convenir d’accélérer le pas sur non seulement une GEPP sectorielle de qualité, mais également sur le dossier passerelle accompagné par la CFDT et plus globalement le besoin de diversification nécessaire des activités de sécurité.
Le processus vital du transport de fonds est engagé. La mission du « groupe d’étude sécurité privée » de l’Assemblée Nationale peut être une opportunité sociale et financière pour assurer le devenir des sociétés de transports sécurisés et de par là même l’avenir de nombreux salarié(es).
La circulation du cash va Imposer aux compagnies le fait de devoir se diversifier !
Concernant Loomis
Le Comité Central
Concernant Loomis, un Comité Central se tiendra la semaine prochaine.
Sans être exhaustif, pour la CFDT, les attentes sont importantes sur la demande d’une information de qualité sur les dossiers en cours et des indicateurs prospectifs sur le projet industriel de l’Entreprise.
Si les enjeux sociaux et économiques sont importants, ils demandent clairement des engagements sur la rénovation d’un dialogue social de qualité dans un climat responsable, respectueux, serein et apaisé.
Si les services de Sécurité Interne doivent bien entendu exercer leurs missions, pour la CFDT, c’est avant tout, la pédagogie qui doit primer et non la sanction systématique souvent synonyme d’humiliation individuelle voir de menace de licenciement.
Pour la CFDT
Enfin, pour la CFDT, l’opératif à envisager pour encadrer les départs volontaires, encourager les différentes mobilités, …. est probablement à créercollectivement en s’inspirant des différents véhicules existants (sans doute un combo responsable RCC/PSE/GEPP/ … ).
Ces projets ne pourront. à notre sens. ne se réaliser qu’à la condition d’un projet plus global avec des mesures sociales incitatives, dans le cadre d’une Responsabilité Sociétale de l’Entreprise avec un haut degré de qualité et des investissements adaptés.
L’annonce de la perte du CA Nord va compliquer la gestion de ce pacte social.
Concernant les attaques
Concernant les attaques de la semaine passée en Allemagne et celle de ce week-end à Toulouse, l’unité d’action auprès des services du ministère de l’Intérieur est plus que nécessaire, pour non seulement, règlementer les transports d’objets et métaux précieux mais pour continuer à suivre les différentes Commissions Départementales de Sécurité.
Les Accidents de la vie
Enfin, il semble important de traiter les accidents de ta vie avec une protection sociale de haute qualité, actualisée, notamment, sur la prévoyance et particulièrement sur les maladies redoutées. La contribution du secteur au Fonds de Haut Degré de Solidarité (FHDS) se doit d’être Interrogée.
Je me présente, Kamal EL JAOUHARI, responsable en charge du secteur du transport routier de marchandises pour notre organisation syndicale, UF Route de la FGTE CFDT, première organisation en France et dans le secteur route.
Tout d’abord je tenais à remercier les représentants de RTDD (Road Transport Due Diligence) pour leur présentation et d’avoir mis en évidence les pratiques du groupe HEGELMANN, qui contribuent au dumping social et appauvrissent les salariés français, européens mais aussi les salariés extracommunautaires qui se voient exploités et même victimes d’esclavage moderne.
Concernant HEGELMANN, nous avons récemment était alerté sur une des filiales du groupe, qui a exploité des conducteurs originaires du Zimbabwe, ceux-ci ont voulu contester leurs conditions de travail et leu salaire qui était bien en dessous de ce qui était prévu (700 euros au lieu de 1500 euros).
Cette filiale a intimidé ses salariés en sabotant les véhicules, récupérant les remorques de force et laissant ceux-ci dans les véhicules sans chauffage et sans pouvoir bien évidemment se déplacer car même leur badge autoroute était désactivé et donc sans vivres.
Notre organisation syndicale, a tout de suite réagi pour leur porter assistance. Mais aussi, nous avons saisi les services de l’état, le ministère des Transports, l’inspection du travail, la DREAL et ELA (Européen Labour Authority)
Ces actions se sont révélées efficaces car les services de la DREAL ont verbalisé sur les trois véhicules en France, pour environ 24000 euros. Une audition des trois conducteurs a été faite par l’inspection du travail afin de d’étudier les conditions de travail du groupe HEGELMANN et ses filiales respectives.
Nous tenons à remercier ETF de nous avoir alerté sur le sujet et bien sûr à la fondation RTDD qui a mené les négociations auprès de l’entreprise.
Pour conclure, que doit-on faire collectivement ? l’ETF doit coordonner les organisations syndicales européennes sur ce sujet, particulièrement dans une période où la commission a une tendance à la dérégulation avec le paquet Omnibus sous couvert de simplication. Nous avons besoin de régulation mais surtout de contrôle pour garantir le respect de l’application du paquet mobilité afin que ces situations cessent de se reproduire.
Merci.
*La réunion du dialogue social sectoriel est une réunion tripartite en présence des représentants des employeurs du secteur, de la commission européenne et des syndicats européens du secteur
Interview de Camille Paganelli-Participante FGTE-CFDT à l’Escape Game sur l’extrême droite organisé lors de l’université d’hiver des jeunes de l’ETF
1. Peux-tu nous expliquer brièvement en quoi consistait l’Escape Game sur l’extrême droite et comment il s’intégrait dans le programme de l’université d’hiver de l’ETF à Sofia ?
Il faut tout d’abord comprendre que ETF a toujours eu à cœur de mettre en avant une solidarité syndicale afin de lutter contre l’extrême droite. Un manifeste a été construit et édité dans ce sens, puis traduit dans plusieurs langues pour toucher le plus grand nombre d’affiliés.
L’Escape Game est pour moi, une continuité dans la défense des droits de chacun qu’ETF pousse au quotidien. En intégrant ce jeu engagé à leur formation contre l’extrême droite, ETF a trouvé une manière ludique de faire participer tous leurs stagiaires à une forme de réflexion autour du sujet.
Ce jeu s’articulait sous plusieurs formes d’ateliers à résoudre en équipe :
De nombreuses images de personnes politiques, de grèves, d’expressions imagées, devaient être jumelées à des citations ou des textes.
Des objets présentés sur une table devaient être associées à des phrases.
Avec l’aide d’un texte lu, le groupe devait retracer le parcours d’un migrant du pays quitté au pays d’arrivée en s’articulant autour de la difficulté des émotions vécues par cette personne et les parcours étaient parfois bouleversant.
2. Quels aspects de l’extrême droite étaient abordés dans cet Escape Game, et en quoi cela va-t-il contribué à une meilleure compréhension du phénomène en Europe aujourd’hui ?
On peut y déceler 3 catégories majeures abordées lors de cet Escape Game :
HISTOIRE :
L’Histoire nous enseigne la dangerosité qu’un gouvernement d’extrême droite peut engendrer pour un pays, avec évidemment, les conséquences sociales et sociétales néfastes que cela apporte.
POLITIQUE :
Chaque gouvernement d’extrême droite en place était mis en lumière. Cela permettait d’identifier et d’échanger sur les figures actuelles présentes dans nos pays respectifs, et de mettre en exergue les similitudes de programme entre les différentes nations représentées.
SYNDICAT :
Des images des différents mouvements mis en place dans les pays où l’extrême droite est déjà au pouvoir étaient affichées. La lutte syndicale dans le combat contre l’extrême droite est fondamentale, primordiale, et nécessaire pour que l’opposition soit totale. Cela fait partie de notre ADN syndicale notamment à la CFDT.
3. Comment as-tu trouvé l’interaction entre la dimension ludique du jeu et la réflexion politique autour de l’extrême droite ? Penses-tu que cette méthode était efficace pour sensibiliser les participants ?
La dimension ludique permet d’impliquer tout le monde pleinement sur un sujet de nos jours banalisé dans nos sociétés.
Le jeu, en lui-même, crée des débats et apporte une dimension de compréhension et d’engagement. On ne voit pas le temps passer alors que le sujet est en lui-même extrêmement sérieux.
4. Quelles réactions ou discussions ont émergé parmi les participants après l’Escape Game ? As-tu ressenti une prise de conscience particulière concernant les dangers de l’extrême droite ?
Les échanges ont permis à postériori de partager les anecdotes locales de chacun sur les politiques actuelles de nos pays respectifs.
Je me souviens d’une conversation avec une affiliée italienne qui répondait à ma question naïve « As-tu vu ton pays changé depuis l’arrivée au pouvoir de Meloni ? » elle m’a répondu que l’atmosphère était irrespirable tant la perte de liberté au quotidien était palpable.
5. Comment, selon toi, les syndicats devraient-ils aborder la question de l’extrême droite dans leurs actions quotidiennes et dans leurs campagnes politiques ?
Je pense, à titre personnel, que la lutte contre l’extrême droite devrait être au centre des débats quotidiens. Pour cela, il faudrait sensibiliser de ses dangers l’ensemble des affiliés avec des formations qualitatives et une communication adéquate.
Pour la défense des travailleurs, pour les droits sociaux, pour un salaire équitable, pour la protection des avantages, pour une vraie diversité, pour une fin des politiques d’austérité, il faut connaitre les risques de ce genre de gouvernement et les combattre.
La RSE qui relève du « droit mou » est abordée en « droit dur » par ces deux directives, CS3D et CSRD. Sans compter la question de la transposition qui doit mobiliser les organisations syndicales nationales et le projet Omnibus de la Commission, les termes utilisés devront sans doute faire l’objet de précisions judiciaires.
« Ce sera un combat, et il sera ennuyeux », a dit un jour un ancien dirigeant de la Banque mondiale, concernant la lutte contre les dérèglements climatiques. Pour lui en effet, une transition économique ne pourra se réaliser sans véritable comptabilité sérieuse de ce qui est durable et de ce qui ne l’est pas. Et la tâche s’avère complexe…
D’autant plus que le projet OMNIBUS risque de minorer largement la portée de ces dispositifs et ce sous la pression de l’extrême-droite et de la droite.
La Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CS3D) et la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) sont deux dispositions législatives européennes. Elles visent à renforcer la responsabilité des entreprises en matière de durabilité.
CS3D introduit des obligations dites de « diligence raisonnable » pour les entreprises. Celles-ci les obligent à identifier, prévenir et atténuer les impacts négatifs sur les droits de l’homme et l’environnement dans leurs chaînes d’approvisionnement.
CSRD se concentre sur la transparence et la communication des informations relatives à la durabilité, exigeant des entreprises qu’elles publient des rapports détaillés sur leurs performances en matière de durabilité.
Les deux directives sont complémentaires. Elles se distinguent par leurs objectifs et leur portée.
La directive européenne « CS3D » en raison de son acronyme anglais, Corporate Sustainability Due Diligence Directive reprend les obligations suivantes :
Exercer une « diligence raisonnable » – un processus visant à identifier et prévenir ou atténuer les préjudices potentiels aux personnes et à la planète – arrêter et remédier aux préjudices survenus.
Dans ce contexte de diligence raisonnable, les entreprises doivent viser :
Les préjudices ou risques pour les personnes et l’environnement, pas pour elles-mêmes.
Les préjudices déjà survenus et ceux qui pourraient survenir à l’avenir.
Les préjudices causés dans leurs propres opérations et dans celles des entreprises qui leur sont liées partout dans leurs opérations (en amont et en aval).
Prévenir les dommages futurs sans se contenter de réparer les préjudices passés.
Traiter les risques distincts et croisés auxquels sont exposées les personnes en raison de leurs caractéristiques individuelles ou de leur appartenance à des groupes vulnérables ou marginalisés.
S’engager concrètement avec les communautés et les travailleurs touchés, y compris dans le cadre de la diligence raisonnable. Les entreprises doivent s’efforcer d’éliminer les obstacles à l’engagement des personnes.
Éviter de causer des préjudices ou d’y contribuer, et traiter et remédier à ces préjudices lorsqu’ils se produisent.
Aider à prévenir ou à atténuer les préjudices en matière de droits de l’homme directement liés à leurs activités, même si elles ne sont pas à l’origine de ces préjudices ou n’y contribuent pas.
La CSRD (pour Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne entrée en vigueur début 2024. Elle va obliger les grandes entreprises à publier un rapport annuel sur leur durabilité. Les critères sont environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG).
De l’usage des ressources matérielles à la pollution, en passant par les travailleurs et la biodiversité, les grandes entreprises vont devoir publier des données. Elles le feront au titre de la transparence sur les risques induits par leurs activités sur leur environnement.
Par extension, cela concernera aussi les risques auxquelles elles sont exposées, en ce compris dans leur chaîne de valeur, c’est-à-dire au niveau de leurs fournisseurs, et même une fois leurs produits ou services vendus à leurs clients.
La CSRD remplace la NFRD – Non Financial Reporting Directive, en place depuis 2017, et qui concernait 11.000 entreprises dans l’Union européenne. Le champ d’application de la CSRD est beaucoup plus large. Dorénavant, 55.000 entreprises européennes seront directement concernées.
Les directives CSRD et CS3D diffèrent principalement par leur champ d’application et leur approche de la matérialité.
La CSRD se concentre sur la chaîne de valeur de l’entreprise. De ce fait, les entreprises doivent rendre compte de leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG) tout au long de leur chaîne de valeur, incluant les parties prenantes, fournisseurs, sous-traitants et autres partenaires.
En revanche, la CS3D se concentre davantage sur la chaîne d’activités. Elle impose aux entreprises d’identifier et de prévenir les impacts négatifs sur les droits de l’homme et l’environnement qui découlent directement de leurs propres activités et de celles de leurs filiales, dans certains cas, de leurs relations commerciales établies.
De plus, la CS3D est axée sur la matérialité d’impact, c’est-à-dire l’impact réel ou potentiel des activités de l’entreprise sur les personnes et l’environnement.
À l’inverse, la CSRD inclut la matérialité financière, c’est-à-dire l’impact des questions ESG sur la performance financière de l’entreprise.
Pour mémoire, les critères ESG sont les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, utilisés par des investisseurs potentiels, organismes, ou sociétés afin de leur permettre l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie RSE efficace.
Ainsi, la CSRD adopte une perspective double matérialité qui inclut à la fois l’impact de l’entreprise sur le monde extérieur et l’impact du monde extérieur sur l’entreprise elle-même, tandis que la CS3D est centrée uniquement sur l’impact externe.
Synthétiquement,
La CS3D se concentre sur les actions concrètes que doivent conduire les entreprises afin d’ éviter les violations des droits humains et les dommages environnementaux.
La CSRD concerne la manière dont les entreprises communiquent sur leurs pratiques de durabilité.
Ensemble, ces directives visent à créer un cadre plus responsable et transparent pour les entreprises en Europe. Mais la Commission freine aujourd’hui des quatre fers sous la pression de l’extrême droite et de la droite et la portée de ces directives pourrait être considérablement réduite.
Dans les deux cas, afin de ne pas rater un point essentiel, l’appui d’un expert est recommandé, au moins pour la première démarche d’analyse.
Annexe
Les European Sustainability Reporting Standards (ESRS) sont des normes européennes de reporting de durabilité établie pour aider les entreprises à mieux comprendre et communiquer leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Ces normes font partie intégrante de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), adoptée par l’Union Européenne pour renforcer la transparence des pratiques durables des entreprises et pour guider celles-ci vers une économie plus verte et inclusive.
L’objectif des ESRS est de fournir un cadre de structuration des informations de durabilité, comparable et applicable à toutes les entreprises opérant dans l’UE.
Ils doivent permettre aux entreprises de :
Comprendre et gérer leurs impacts ESG : cela inclut l’impact de leurs activités sur le climat, les ressources naturelles, la biodiversité, et les communautés.
Aligner leur modèle d’affaires avec les objectifs environnementaux et sociaux de l’UE : cela vise notamment la neutralité carbone et la réduction de la pollution.
Informer les parties prenantes et les investisseurs : les informations collectées permettent de prendre des décisions éclairées sur la durabilité des entreprises.
La déréglementation des entreprises, couplée à des attaques contre les droits européens protégeant les travailleurs et les syndicats, ne constitue en aucun cas la solution aux violations des droits humains et environnementaux. Au contraire, ces propositions risquent de compromettre des avancées législatives cruciales mises en place pour garantir une durabilité véritable, une concurrence loyale et une protection des droits sociaux.
L’Union Européenne Face à une Poussée de Déréglementation
Récemment, plusieurs organisations patronales ont exprimé leur volonté de déréguler les directives européennes en matière de durabilité des entreprises. Parmi les textes fondamentaux adoptés par l’UE, la directive sur le devoir de vigilance en matière de durabilité des entreprises (CS3D) est devenue la cible principale des attaques. Après les critiques lancées contre la directive sur le reporting en matière de durabilité (CSRD) et le règlement sur la déforestation, les entreprises s’attaquent désormais à la CS3D. Leur objectif : édulcorer, voire démanteler, un acquis social essentiel pour les travailleurs, la société et la planète.
Ces appels à la déréglementation visent à créer un vide juridique permettant aux entreprises, et particulièrement aux PME, d’échapper à leurs obligations de reporting et de diligence raisonnable. Pour la Confédération Européenne des Syndicats (CES), cette approche est non seulement inacceptable, mais elle porte un mépris évident envers les citoyens européens, les travailleurs et l’environnement.
Une Législation Issue de la Démocratie : Ne Cédons Pas à la Pression
La CES appelle à ce que la CS3D soit transposée sans délai par les États membres. Adoptée après un long processus législatif démocratique, cette directive est le fruit d’un travail intensif ayant duré plus de deux ans. Elle a été adoptée en avril 2024, après un consensus largement soutenu. Il est impératif que les entreprises, soutenues par certains États membres, cessent de déstabiliser cette législation, qui vise à assurer des conditions de concurrence équitables et durables pour les entreprises, la société et les travailleurs. De plus, la CS3D représente une avancée majeure en matière de sécurité juridique et de prévisibilité pour tous les acteurs économiques, en particulier pour les entreprises qui veulent investir dans la durabilité à long terme.
La CS3D : Une Directive qui fixe un minimum, Pas une régression
Contrairement aux affirmations des associations d’entreprises, la CS3D n’est pas particulièrement ambitieuse en termes de portée. En effet, bien qu’elle introduise des obligations minimales en matière de respect des droits humains, elle ne va pas aussi loin que le Principe directeur des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, qui appelle à une responsabilité de respect des droits humains pour toutes les entreprises, indépendamment de leur taille, secteur ou pays d’opération. Le texte de la CS3D est un compromis, un minimum qui permet de garantir une base commune tout en laissant la possibilité aux États membres de renforcer les protections nationales.
La CS3D établit des obligations pour toutes les entreprises opérant sur le marché européen, y compris les grandes entreprises et les PME, afin d’éviter des pratiques commerciales nuisibles et une concurrence déloyale, que ce soit en Europe ou à l’extérieur du continent. Ces règles, en favorisant la durabilité des entreprises, cherchent également à garantir une transition juste vers la durabilité pour les travailleurs et la planète, dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
La Déréglementation : Une Fausse Solution
Les revendications visant à réduire les coûts administratifs et à alléger les obligations de reporting des entreprises sont, en réalité, des pressions visant à privilégier les intérêts privés au détriment de l’intérêt général. Ces demandes ignorent les impacts sociaux et environnementaux d’une telle déréglementation, qui seraient supportés par la société, les travailleurs et leurs familles. À court terme, cela pourrait entraîner des économies pour certaines entreprises, mais à long terme, les coûts sociaux et environnementaux seraient immenses.
En réalité, la CS3D représente un investissement stratégique dans les droits des travailleurs, la protection de l’environnement et la responsabilité sociale des entreprises. La directive vise à garantir un respect global des droits humains dans les chaînes de valeur mondiale, avec un impact positif sur la durabilité des entreprises. Les entreprises qui adoptent cette législation de manière proactive voient une opportunité de se positionner comme des leaders durables sur le marché mondial.
Une Législation Cruciale pour les Travailleurs
La CES souligne que les syndicats et les représentants des travailleurs doivent être impliqués de manière significative dans la mise en œuvre de la CS3D. En effet, l’engagement des travailleurs et des syndicats au sein des entreprises renforce leur résilience et favorise un environnement de travail plus stable et plus équitable. La directive encourage cette participation, ce qui est bénéfique tant pour les employés que pour les employeurs. La consultation et la coopération sont des moteurs essentiels pour garantir des pratiques commerciales équitables et prévenir les risques d’abus dans les chaînes d’approvisionnement.
La CS3D met également en lumière que les entreprises durables ont déjà commencé à adopter des pratiques volontaires de diligence raisonnable. Ces entreprises comprennent qu’un respect total des droits humains et des normes environnementales ne constitue pas seulement une obligation morale, mais aussi un avantage concurrentiel. Elles aspirent à un cadre juridique qui leur offre de la sécurité juridique et de la prévisibilité dans leurs activités commerciales.
Un Appel à Maintenir la CS3D
La CES et ses affiliés appellent donc fermement les États membres et la Commission européenne à maintenir et à mettre en œuvre la CS3D de manière ambitieuse. Il est crucial de garantir une transposition effective de cette législation dans tous les pays de l’UE, et ce, sans recul par rapport aux normes existantes. Le véritable défi réside dans la mise en œuvre effective de cette directive, avec l’implication active des syndicats et des acteurs sociaux.
En conclusion, les propositions visant à simplifier la réglementation en matière de durabilité des entreprises sous prétexte de réduire la charge administrative sont un danger pour les droits des travailleurs, l’environnement et la compétitivité à long terme. Au contraire, il est essentiel que la législation européenne en matière de diligence raisonnable bénéficie à tous les acteurs : travailleurs, entreprises et environnement. Les entreprises responsables doivent être soutenues, et non pas confrontées à des demandes de déréglementation qui risquent de mettre en péril les fondements mêmes de la durabilité.
L’UE doit maintenir un cadre législatif fort et ambitieux, pour que les droits des travailleurs, des syndicats et de la planète soient protégés dans un monde où la durabilité est plus essentielle que jamais.
Du 16 au 18 décembre, plus de vingt-cinq jeunes syndicalistes venus de toute l’Europe y compris de la FGTE-CFDT se sont réunis à Sofia, en Bulgarie, pour participer à l’« ETF Youth Winter School », organisée par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF). Cet événement, partie intégrante du projet européen « Delivering Fair Transport For All », a offert une plateforme unique pour la formation, le partage d’expériences et les échanges autour des enjeux actuels du mouvement syndical européen.
Lancement sous le signe du leadership et de l’engagement
L’école d’hiver a débuté par une séance d’ouverture marquée par les discours inspirants de Livia Spera, secrétaire générale de l’ETF, et de plusieurs personnalités bulgares, dont un représentant du ministère de la Jeunesse et Atanas Radev, président du Forum national de la jeunesse. Ces interventions ont donné le ton d’une rencontre dynamique et engagée, qui a abordé de front des sujets essentiels pour l’avenir du travail et de la justice sociale.
Des débats autour des enjeux actuels des travailleurs
Les droits des travailleurs des plateformes ont été au cœur des discussions, avec une analyse approfondie des défis posés par les plus de 500 plateformes opérant en Europe. Il a été souligné que 55 % des travailleurs des plateformes gagnent moins que le salaire minimum, un constat préoccupant dans un secteur où les jeunes représentent une part significative de la main-d’œuvre, avec une moyenne d’âge de 34 ans. La récente directive européenne sur les travailleurs des plateformes a été saluée comme une avancée, obtenue grâce à l’action des syndicats, avec en exemple la campagne réussie du syndicat danois 3F pour un accord d’entreprise.
La lutte contre l’extrême droite a été abordée lors d’une séance interactive innovante sous forme d’« Escape Game ». Les participants ont réfléchi à des stratégies concrètes pour contrer l’influence de l’extrême droite au sein des syndicats et au-delà. Des experts, comme Nicoletta Grieco (CGIL, Italie), Anika Taschke (RLS, Allemagne) et Tom Shannon (CES), ont exposé les défis posés par la normalisation du discours raciste et populiste, souvent en contradiction avec les droits des travailleurs, citant par exemple l’attaque de 2021 contre le siège de la CGIL à Rome qui a donné naissance à un réseau syndical antifasciste.
L’inclusion des LGBTQIA+ : un enjeu central pour les syndicats
Le dernier jour de l’université d’hiver a mis l’accent sur l’inclusion des personnes LGBTQIA+ au sein du monde du travail. Josef Maurer (ETF) et Florentine Iancu (UNI-SEEOC) ont proposé des outils pratiques pour moderniser les structures syndicales et intégrer des politiques inclusives. Marco Rafolt (EVG, Allemagne) et Sara Tripodi (FILT CGIL, Italie) ont discuté de l’importance des syndicats dans la promotion de la diversité, évoquant notamment l’accord d’entreprise signé en décembre 2024 avec Telepass en Italie, garantissant des congés parentaux égaux pour les couples traditionnels et LGBTQIA+.
Une formation dynamique pour une communication plus efficace
Les jeunes syndicalistes ont également participé à des ateliers pratiques, notamment sur la rédaction d’articles de presse, la production de podcasts et la réalisation de vidéos. Ces formations ont permis de doter les participants de compétences essentielles pour mieux communiquer et diffuser les valeurs et actions syndicales, renforçant ainsi leur influence auprès des travailleurs européens.
Un avenir syndical porté par la jeunesse
Le thème central de l’événement, « Les jeunes syndicalistes ne sont pas seulement l’avenir, mais aussi le présent », a été souligné par Céline Ruffié (FGTE-CFDT), présidente du Comité des jeunes de l’ETF et de la CES. Elle a insisté sur l’importance de créer des ponts entre les jeunes travailleurs du secteur du transport, afin de construire une solidarité collective au-delà des frontières, des secteurs et des défis. L’université d’hiver a permis aux jeunes de s’engager activement, de renforcer les liens entre différents mouvements et de se préparer à affronter les défis du futur.
Conclusion : Une jeunesse déterminée à transformer le monde du travail
L’université s’est clôturée par une séance de retour d’expérience où les participants ont partagé leurs réflexions et projets d’action pour mettre en pratique les enseignements reçus. Les jeunes syndicalistes se sont ralliés derrière le slogan : « La jeunesse en action, des syndicats plus forts pour tous ! ». Ces quelques jours à Sofia ont ainsi marqué le début d’une nouvelle dynamique syndicale, portée par une génération prête à s’engager pour un monde du travail plus juste, plus inclusif et plus solidaire.
La participation de la FGTE CFDT au Congrès de l’ITF à Marrakech : un engagement pour les droits des travailleurs du secteur du transport
Le Congrès de l’ITF qui s’est tenu à Marrakech, a été un événement marquant pour les syndicats du monde entier, et la Fédération Générale des Transports et de l’Équipement (FGTE) CFDT a joué un rôle dans cet événement. Ce congrès, réunissant des syndicats de travailleurs des secteurs du transport, de la logistique a été une réelle plateforme d’échanges sur les défis communs et les enjeux mondiaux auxquels sont confrontés les travailleurs.
L’ITF : la solidarité mondiale au cœur
Stephen Cotton, Secrétaire général de l’ITF réélu
L’ITF, organisation syndicale internationale qui regroupe plus de 700 syndicats de 150 pays, a pour objectif de défendre les droits des travailleurs dans les secteurs du transport, de la logistique. Chaque congrès de l’ITF (tous les 5 ans) représente un moment clé pour la mise en place de stratégies mondiales visant à améliorer les conditions de travail et à promouvoir la justice sociale au niveau international.
Un congrès centré sur les enjeux futurs du secteur des transports
Le congrès de Marrakech s’est concentré sur plusieurs thèmes cruciaux, notamment la transition énergétique, la numérisation du secteur du transport, les conditions de travail des chauffeurs de poids lourds, la sécurité des travailleurs dans les ports, et la protection des droits des travailleurs migrants, la place du syndicalisme face au mouvement mondiaux d’extrême droite. Dans ce contexte, la FGTE CFDT a activement participé aux débats et aux motions proposées qu’elles soient sectorielles ou non, en mettant en avant l’importance d’une transition juste pour les travailleurs, d’une meilleure régulation des plateformes numériques dans le transport et de l’amélioration des conditions de travail dans les différents secteurs.
L’engagement de la FGTE CFDT : solidarité et action
La FGTE CFDT, en tant que membre actif de l’ITF, a porté une voix forte en faveur des travailleurs français et européens, mais aussi des travailleurs des pays du Sud et des régions en développement. Lors de ce congrès, plusieurs représentants de la FGTE CFDT ont souligné l’importance de la solidarité internationale pour lutter contre les pratiques abusives des multinationales et promouvoir des normes de travail décentes, quel que soit le pays d’origine des travailleurs.
Délégation FGTE-CFDT (presque au complet)
La délégation de la FGTE CFDT a mis en lumière les spécificités du secteur des transports en France, notamment les défis liés à la sécurité routière, ainsi qu’à la lutte contre la précarisation de certains emplois dans le transport de marchandises et de passagers.
Un engagement en faveur de la transition énergétique
Dans un monde où le transport représente une part importante des émissions de gaz à effet de serre, la FGTE CFDT a pris position en faveur d’une transition énergétique qui respecte les droits des travailleurs.
L’objectif est clair : il ne s’agit pas seulement de décarboner le secteur du transport, mais aussi d’assurer que les travailleurs ne soient pas laissés pour compte dans ce processus.
L’importance du dialogue social
Une autre question essentielle abordée lors du congrès a été celle du dialogue social et de la négociation collective. Dans de nombreux pays, les droits syndicaux et les conditions de travail des travailleurs du transport sont fragilisés, notamment avec l’émergence de nouvelles formes d’emploi et l’essor des plateformes numériques. La FGTE CFDT a donc mis en avant l’importance de renforcer les instances de négociation, tant au niveau national qu’international, afin de garantir que les travailleurs puissent se faire entendre et défendre leurs droits dans l’ensemble des secteurs représentés par l’ITF.
Un congrès réussi pour la FGTE-CFDT : Premier syndicat en France et reconnu à l’international
Ce congrès a également été une réussite pour la délégation FGTE qui se voit confier plusieurs mandats au sein d’ITF notamment avec la confiance des autres syndicats français. En effet, la FGTE-CFDT a pu être élue pour occuper des mandats dans différents comités de l’ITF (comité exécutif, comité des jeunes, comité des femmes, aviation civile, FPC gens de mer).
Comité des femmes de l’ITF
Ensemble, nous faisons avancer le monde (slogan fort de ce congrès 2024)
La participation de la FGTE CFDT au Congrès de l’ITF à Marrakech a été un moment fort pour rappeler que les enjeux du secteur du transport ne connaissent pas de frontières. L’ITF constitue un cadre essentiel pour les syndicats comme la FGTE CFDT, leur permettant de porter haut la voix des travailleurs et de peser sur les grandes orientations politiques et économiques internationales.
L’unité et la coopération entre les syndicats du transport, qu’ils soient européens, arabes, africains ou asiatiques, resteront la clé pour relever les défis à venir et garantir un avenir où le travail, dans tous ses secteurs, soit synonyme de respect, de dignité et de solidarité.
Clôture du congrès : extrait du discours Paddy Crumlin, Président de l’ITF
« Les gouvernements manquent à leurs engagements à notre égard en tous points du globe et cèdent la place à des mouvements comme le néofascisme, qui comble les lacunes laissées par l’absence de courage moral et de détermination. Nous sommes ici pour y remédier. Nous sommes ici pour redonner vie à notre rêve et à notre vision d’un monde meilleur, aujourd’hui, demain et l’année prochaine. Un monde plus propre, un monde plus équitable, un monde plus juste – un monde qui traite chacun et chacune sur un pied d’égalité. »
La FGTE CFDT soutient la mobilisation des syndicats belges contre les attaques sur les droits à pension : comme un air de déjà vu très récent pour les travailleurs français !
La Fédération Générale des Transports et de l’Équipement (FGTE) CFDT exprime tout son soutien aux syndicats belges ACV-CSC et UBT-FGTB qui se mobilisaient dans les rues pour défendre leurs droits à pension face aux attaques portées par la coalition gouvernementale en Belgique, surnommée « Arizona »[1].
Une mobilisation sans précédent : 30 000 personnes rien qu’à Bruxelles !
Les syndicats belges, ACV-CSC et UBT-FGTB affiliés de ETF et de l’ITF, ont organisé une grande journée de mobilisation pour protester contre les réformes envisagées par le gouvernement. Celui-ci prévoit, entre autres, de nouvelles restrictions concernant l’âge de la retraite et les conditions d’accès aux pensions, dans un contexte économique de plus en plus tendu. Cette réforme, surnommée « Arizona », est perçue par de nombreux travailleurs comme une tentative de réduire les droits des citoyens au bénéfice d’une logique purement économique.
En Belgique, tout comme en France, la pension est un droit fondamental acquis par les générations passées. Les réformes proposées risquent de remettre en cause cet acquis social, en augmentant notamment le nombre d’années de travail nécessaires pour obtenir une pension pleine et en reculant l’âge de départ à la retraite.
La FGTE CFDT, solidaire des travailleurs belges
Le message de solidarité envoyé par la FGTE CFDT est clair : une réforme des pensions ne peut se faire au détriment des plus vulnérables, des travailleurs, des femmes et des jeunes qui ont besoin de certitudes pour planifier leur avenir. La solidarité entre syndicats européens est plus que jamais essentielle pour faire face aux politiques d’austérité et défendre les acquis sociaux.
Il est impératif que les travailleurs se mobilisent ensemble pour défendre ce qui fait la force de nos sociétés : des systèmes de retraite justes, équitables et solidaires. Que ce soit en Belgique ou en France, il est clair que l’avenir des pensions doit se décider en concertation avec les travailleurs.
Des revendications communes pour un avenir plus juste
Les manifestations de ce jour en Belgique ont réuni des milliers de travailleurs et de citoyens. ACV-CSC et UBT-FGTB revendiquent non seulement le maintien des pensions telles qu’elles existent aujourd’hui, mais également des améliorations substantielles pour les travailleurs les plus précaires, ceux ayant des carrières longues, ou les femmes, qui sont souvent les plus affectées par les inégalités dans l’accès aux droits à pension.
Prochain RDV pour les travailleurs Belges : le 13 février 2025 !
[1] Elle fait référence aux couleurs du drapeau de l’Arizona : jaune pour les nationalistes flamands de la N-VA, bleu pour les libéraux de l’open Vld et du MR, orange pour le CD&V et le cdh et rouge pour les socialistes du PS et du sp.a.
Connexion Adhérent FGTE
Pour accéder à l'ensemble du contenu du site, veuillez vous connecter en saisissant votre Nom et le n° d'adhérent (NPA) figurant sur votre carte.
Erreur de connexion. Veuillez vérifier les informations saisies et réessayer.
Connexion réussie.
Ce site utilise des cookies
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.